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150 condamnations liées à la crise post-électorale

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Dans un communiqué émanant de la justice ivoirienne et daté du mercredi 09 mai, le procureur général Léonard Lebry dresse le bilan des procédures judiciaires liées à la crise post-électorale ivoirienne.

48 heures après la lettre ouverte de 10 ONG ivoiriennes et internationales au président Ouattara, la justice ivoirienne a fait le point sur les crimes de la crise post-électorale de 2010-2011. Il ressort de ce document que la « Cour d’appel d’Abidjan a organisé de 2012 à 2018, 30 procès concernant 182 accusés, dont 149 ont été condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à l’emprisonnement à vie ».

33 personnes ont été acquittées précise le communiqué. Sous le feu constant des critiques, la justice ivoirienne est taxée de partialité dans la conduite des procédures liées à la crise post-électorale. « La Commission nationale d’enquête spécialement créée pour l’instruction de ces infractions, a inculpé des centaines de personnes parmi les protagonistes de la crise » indique le procureur général.

Lettre ouverte de 10 ONG au président Ouattara

Cependant, aucune procédure ne concerne les partisans du président Alassane Ouattara. A ce jour, seul le camp Gbagbo est inquiété. Pourtant les rapports de la cellule spéciale d’enquête montrent clairement que les 3.000 morts de la crise post-électorale sont à imputer aux deux camps en conflit.

Au-delà, la question des détenus politiques est au cœur du débat entre le pouvoir des Houphouétistes, l’opposition et la société civile. Le Front populaire ivoirien (FPI) et d’autres organisations comme l’Association des femmes et  familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI) s’inquiètent du sort de plusieurs personnes détenus sans jugement.

La justice ivoirienne veut se donner les moyens « d’apurer définitivement le passif des dossiers dits de la crise postélectorale » avant la fin de l’année judiciaire. « Les quelques procédures, encore pendantes devant les juges d’instruction sont sur le point d’être achevées, pour être passées en jugement, le cas échéant, à la prochaine session de la Cour d’assises d’Abidjan » rassure le procureur général Léonard Lebry.

Ebony T. Christian

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