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Les éléphantes codeuses brillent en Egypte

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L’équipe ivoirienne de codeuses a été classée première au terme du hackaton régional de Microsoft et de l’UNDP Egypte pour la technologie et l’entreprenariat. Une victoire qui viendra sans doute stimuler l’amour de la gente féminine ivoirienne pour la technologie et les sciences de l’informatique.

Le premier hackaton régional de Microsoft et de l’UNDP Egypte pour la technologie et l’entreprenariat a eu lieu du 08 au 11 décembre dans la cité Balnéaire de Sharm El Cheick (Egypte). Cette initiative baptisée Hour of Code a bénéficié du soutien du Ministère égyptien de la jeunesse et visait à proposer une application avec des outils développés par la firme Microsoft. Ce rendez-vous technologique était entièrement dédié aux femmes.

Ainsi chaque pays devait présenter une équipe de 6 filles. L’Egypte, le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud et le Kenya ont pu présenter des équipes complètes. La Côte d’Ivoire a dû se contenter d’une équipe de trois femmes. Jessyca Sakura, Aïssata Dieng et Raïssa Banhoro défendaient les couleurs ivoiriennes aux pays des pharaons. Le guideline du concours se voulait très clair. Les participantes devaient choisir un problème parmi les 17 que soulevaient les Objectifs du Développement Durable (ODD). L’équipe ivoirienne décide de s’attaque à l’épineux problème de l’accès au savoir (éducation de qualité ODD 4) avec l’application Write it down, une solution pour apprendre à lire, écrire et compter en français.

« Nous sommes partis d’un constat de l’UNESCO selon lequel, le taux d’analphabétisme en Côte d’Ivoire frôle les 51%. Si nous sommes tous d’accord qu’un accès à l’éducation peut aider chaque être humain à se développer et par conséquent booster l’esprit d’entreprenariat, il est clair que la priorité des priorités est l’éducation pour tous. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi l’ODD 4 » nous explique Raïssa Banhoro, capitaine de l’équipe ivoirienne.

Le taux d’analphabétisme en Côte d’Ivoire est certes de 51% pour une population estimée à un peu plus de 23 millions d’habitants. Mais le pays peut être fier d’un taux de pénétration du téléphone mobile de 97,5% et celui du smartphone estimé à 64% ! Si l’application Write it down, venait à être développée, chaque ivoirien et chaque africain pourrait apprendre à lire, à écrire et à compter grâce à son smartphone. La démocratisation de l’outil informatique et la chute du prix des smartphones en raison de la multiplicité des firmes qui les produisent représente aujourd’hui un véritable avantage pour le continent. Le smartphone est de plus en plus l’objet du quotidien pour de nombreux africains et les solutions qui passent par cet outil peuvent toucher un grand nombre d’utilisateurs. Write it down, vise donc à donner aux destinataires de l’application – de façon ludique et didactique – les rudiments d’une alphabétisation réussie.

L’idée de l’équipe ivoirienne a donc séduit le jury qui lui a décerné le premier prix. Jessyca Sakura, Aïssata Dieng et Raïssa Banhoro regagnent donc Abidjan avec une distinction qui va attirer un peu plus de femmes vers les sciences de l’informatique. Les acteurs du web ivoirien projettent un accueil chaleureux aux éléphantes codeuses ce mercredi 14 décembre 2016 à 14 heures à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan.

Anderson Diédri

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