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Des victimes opposées à une libération provisoire de Gbagbo

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Le collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI) s’oppose à la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé, actuellement jugés par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

La CPI doit rendre prochainement une décision sur une demande de libération de Laurent Gbagbo et de l’ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à l’ancien président ivoirien, Charles Blé Goudé. Ils sont tous les deux accusés de crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale qui a fait 3.000 morts. Le CVCI s’oppose à cette libération estimant qu’il s’agit d’un manque de respect pour les victimes.

« En ce qui concerne la libération de Laurent Gbagbo, les victimes et les parents des victimes sont contre » soutient Issiaka Diaby, président du CVCI.

Les avocats de la Côte d’Ivoire demandent la poursuite du procès Gbagbo

S’exprimant à l’issue d’une conférence de presse à la mairie de Yopougon, Issiaka Diaby reste convaincu que la crise post-électorale a éclaté après le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite. Au lendemain d’une audience à la CPI, l’annonce erronée de la libération provisoire de l’ex-président le 15 décembre avait donné lieu à des scènes de liesse dans le quartier de Yopougon où plusieurs milliers de personnes étaient sorties dans les rues. Après plusieurs années de procès, la Cour pénale internationale (CPI) doit en principe rendre sa décision sur le fond en mars 2019.

« Laurent Gbagbo n’est pas éligible à la libération provisoire. Non seulement il n’est pas crédible, mais en plus il a autour de lui une organisation bien structurée disposant de moyens financiers colossaux. Une fois libéré, cet entourage le fera fuir » reste convaincu Issiaka Diaby.

Laurent Gbagbo était la victime et non le bourreau (avocats)

Pour le CVCI, évoquer et/ou reconnaitre le droit à la liberté provisoire de Laurent Gbagbo, c’est ignorer et piétiner les droits de milliers de victimes et de leurs familles. Issiaka Diaby précise que depuis sept ans, les victimes n’ont pas obtenu justice en Côte d’Ivoire. Pour de nombreuses victimes comme Karim Coulibaly, amputé de la jambe gauche après avoir reçu une balle, la CPI reste le seul espoir. Mais les rumeurs de possible libération provisoire de Laurent Gbagbo semblent installer le doute chez certaines victimes.

Ebony T. Christian

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