Au Sénégal, le verdict du très médiatisé procès des présumés djihadistes est tombé jeudi. L’Imam Alioune Badara Ndao, principal accusé a été acquitté des charges de terrorisme qui pesaient sur lui.
Ce procès était le premier procès collectif de djihadistes présumés au Sénégal. Ouverte le 27 décembre 2017, il a été reporté à plusieurs reprises pour réellement démarrer le 9 avril sous haute surveillance. 31 présumés djihadistes étaient dans le box des accusés. Les accusés, dont trois femmes, étaient poursuivis pour « actes de terrorisme par menaces d’attentat », « association de malfaiteurs, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux », « apologie du terrorisme » et « détention d’armes sans autorisation ».
L’un des prévenus est soupçonné de s’être rendu en Syrie et des éléments de preuves faisaient état d’un contact direct entre l’Imam Alioune Badara Ndao, le principal accusé et le leader de Boko Haram, Abubakar Shékau. L’imam, père de 17 enfants avec quatre épouses est originaire de Kaolack, au sud-est de Dakar. Il était en détention depuis plus de deux ans. Des liens supposés avec des djihadistes étrangers ont été découverts sur les téléphones portables de certains accusés.
Depuis le début du procès, les avocats de la défense ont indiqué que les éléments à charge ne sont pas clairement établis. Au terme des débats, le parquet avait requis 30 ans ferme pour « financement du terrorisme, apologie du terrorisme ». L’Imam Alioune Badara Ndao a finalement été acquitté des charges de terrorisme notamment « financement du terrorisme, apologie du terrorisme ». Il a été condamné à un mois de prison avec sursis pour détention illégale d’armes.
« Nous remercions le Seigneur de nous avoir blanchi. C’est sa volonté qui s’accomplit. Vous qui me soutenez avez fait preuve de loyauté de dignité et d’endurance. Vous m’avez soutenu dans l’épreuve. Je vous remercie tous et vous verrez bientôt les preuves de ma gratitude » a indiqué l’Imam Dao après le procès.
Le Sénégal est un pays qui n’a pas enregistré d’attentats terroristes sur son sol. Cependant, des procès pour des faits liés au terrorisme ont eu lieu. En octobre 2016, un imam sénégalais reconnu coupable en juin « d’apologie du terrorisme » avait vu sa peine aggravée en appel d’un an de prison ferme à deux ans. Et en avril dernier, le Franco-Sénégalais Ibrahima Ly âgé de 34 ans, avait écopé à Dakar de 15 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et apologie du terrorisme. Originaire de Trappes, en banlieue parisienne, il s’était rendu en territoire syrien contrôlé par le groupe Etat islamique (EI).
Ebony T. Christian
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