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8.000 personnes obtiennent la nationalité ivoirienne par une procédure spéciale

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Les autorités ont délivré la nationalité ivoirienne à 8 000 personnes apatrides dans le cadre de la lutte contre l’apatridie, annonce le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué publié ce 25 février 2018.

A l’occasion de l’an 3 de la ‘’Déclaration d’Abidjan’’ adoptée en 2015 par les 15 États membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont l’objectif est de mettre fin à l’apatridie dans la région d’ici 2024, le HRC rappelle les efforts de la Côte d’Ivoire pour lutter contre ce phénomène. « En Côte d’Ivoire, 8 000 personnes apatrides se sont vues remettre un certificat de nationalité au terme d’une procédure spéciale », indique l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés dans un communiqué publié ce 25 février.

Le HCR précise qu’en Afrique de l’ouest, « 700 000 personnes au moins sont apatrides, et beaucoup plus sont estimé à risque d’apatridie ». Cette situation est essentiellement liée aux lacunes des lois sur la nationalité ainsi qu’aux obstacles administratifs rencontrés par les populations pour établir la preuve de leur citoyenneté. « Dans la région, certaines lois sur la nationalité contiennent encore des discriminations basées sur le genre ou l’appartenance ethnique et raciale », précise Liz Ahua, Représentante régionale du HCR pour l’Afrique de l’Ouest.

L’Afrique de l’Ouest, souligne le HCR, est devenue en mai 2017 la première région au monde à adopter un plan d’action contraignant par lequel les Etats membres de la CEDEAO s’engagent à mettre fin à l’apatridie. La région a encore 7 ans pour éradiquer ce phénomène d’ici 2024. « S’il est vrai que nous sommes sur le bon chemin pour atteindre cet objectif, nous devons cependant garder le rythme pour nous assurer que tout le monde dans la région a accès à une nationalité. Cela signifie améliorer l’identification des personnes apatrides et accompagner les changements de législations pour assurer leur protection, ainsi que réduire et prévenir les cas d’apatridie », soutient Lucie Gagne, Représentante régionale assistante du HCR en Afrique de l’Ouest.

En soutien aux engagements pris et aux actions initiées, la campagne #IBelong (#J’appartiens) est menée dans les pays ouest-africains pour amplifier la lutte pour l’éradication de l’apatridie.

Anderson Diédri

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