90% des réfugiés de la crise post-électorale ivoirienne (2010-2011) ont regagné leur pays. Ces réfugiés estimés à environ 250.000 ivoiriens s’étaient établis dans 5 pays voisins.
Depuis 2011, 198.000 réfugiés ivoiriens sont rentrés de façon volontaire. Malgré cela, il reste encore 23.500 réfugiés répartis dans cinq principaux pays que sont le Libéria, le Ghana, le Togo, la Guinée et le Mali. Pour les encourager à rentrer au pays, les autorités ivoiriennes, le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) ainsi que les pays d’accueil ont décidé de coordonner leurs actions. C’est la principale conclusion de la conférence régionale sur les réfugiés ivoiriens dans la sous-région qui s’est tenue à Abidjan.
Askia Mohamed Touré, le Représentant résident du HCR en Côte d’Ivoire a indiqué que l’effectif des réfugiés ivoiriens qui ont regagné la Côte d’Ivoire dans le cadre des Accords Tripartites, est passé à 71.000. Il s’agit d’une augmentation de 37%.
« Pour autant, et selon les statistiques de la sous-région, il reste encore environ 23.000 dans les pays d’asile, un chiffre qui ne prend pas en compte les demandeurs d’asile en Angola, dont l’effectif est estimé à 6.000 » a-t-il rappelé.
Selon le Représentant résident du HCR, l’ordonnance portant amnistie est une décision qui peut également encourager le retour les réfugiés. Il faut cependant qu’une bonne communication soit faite par les autorités ivoiriennes autour de ce texte.
Le profil des réfugiés ivoiriens encore en exil est assez diversifié. Ceux qui résident au Libéria et en Guinée par exemple sont des personnes du monde rural qui la plupart du temps ont juste traversées la frontière. Elles ont les mêmes similitudes culturelles que les peuples qui les ‘accueillent’. Quant à ceux qui sont au Togo ou au Ghana, le profil est plutôt urbain. Il s’agit de fonctionnaires, d’anciens soldats et de personnalités ayant eu des fonctions politiques. Certains pays d’accueil songent de plus en plus à un processus d’intégration définitif des réfugiés ivoiriens. C’est le cas au Libéria où des initiatives sont prises pour faciliter l’insertion socio-économique des réfugiés qui le souhaitent.
Peu importe leur profil et le désir des pays d’accueil d’intégrer les ivoiriens qui le décide, la Côte d’Ivoire aspire au retour de « ses enfants » a indiqué SEM Daouda Diabaté, Secrétaire général du Ministère des affaires étrangères.
« Notre souhait, c’est de retrouver notre statut de pays d’accueil et d’en finir définitivement avec le statut d’émetteur de réfugiés » a-t-il souhaité.
Pour faciliter le retour, la conférence régionale sur les réfugiés ivoiriens dans la sous-région a préconise une augmentation des mesures incitatives qui pourraient favoriser le retour des réfugiés. Il s’agit du pécule financier pour l’installation, les missions de personnes retournées et capables d’aller convaincre leurs pairs et surtout la mobilisation de fonds pour les activités de réinstallation et d’insertion.
SUY Kahofi
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