Le RCD plaide pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris
Le Réseau Climat et Développement (RCD), qui se réuni du 22 au 27 mai 2017 à Abidjan dans le cadre de sa 11ème réunion annuelle, plaide pour le renforcement de l’implication des acteurs non étatiques dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Après la signature de l’Accord de Paris en décembre 2015 à la COP21 dont l’objectif est de limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2° C, place à sa mise en œuvre effective. A ce niveau, le Réseau Climat et Développement (RCD), qui se réuni du 22 au 27 mai 2017 à Abidjan (Côte d’Ivoire) dans le cadre de sa 11ème réunion annuelle, plaide pour une meilleure implication des acteurs non étatiques (Organisations de la société civile, collectivités territoriales, groupes vulnérables, etc.) dans la mise en œuvre de l’accord de Paris.
« Pour que sur le terrain les actions puissent être visibles et effectives, il faut l’implication de tous les acteurs, notamment les acteurs non étatiques parce que c’est eux qui sont les plus concernés, qui vivent au jour le jour les impacts du changement climatique. Donc pour nous, c’est les maillions par lesquels on peut véritablement rendre effectif la mise en œuvre de l’accord de Paris », a déclaré le Coordonateur du RCD, le togolais Joseph Yaovi Kogbé, à l’ouverture de ces assises ce lundi 22 mai.
Cette réunion annuelle sera l’occasion pour les représentants venus de 22 pays d’Afrique et de France de partage les expériences et les bonnes pratiques, de passer en revue les Contributions prévues déterminées au niveau national (INDC) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et identifier les obstacles ainsi que les leviers, et faire des recommandations. Ces échanges vont porter sur les processus de planification nationaux d’adaptation, de la planification des objectifs de développement durable dont l’une des composantes est la lutte contre le réchauffement climatique.
Suite à la finalisation des aspects politiques, il faut passer à l’opérationnalisation de l’Accord de Paris sur le climat au niveau local par la société civile.
« Nous sommes un peu trop restés sur les questions politiques. Il faut opérationnaliser l’Accord. C’est pourquoi l’année passée à Casa il était question de l’opérationnalisation. Maintenant il sera beaucoup plus question de mettre en adéquation cette opérationnalisation avec les entités au niveau local », a fait savoir Charles Baïmey, Directeur exécutif de l’ONG Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE Côte d’Ivoire), l’une des deux organisations qui accueille ces assises du Réseau Climat et Développement à Abidjan.
Quant à la mise en œuvre de l’Accord de Paris en Côte d’Ivoire, il souligne que « c’est un long processus. Je pense quand même que les travaux évolue bien au niveau de la Côte d’Ivoire ».
Frédéric Zapka Galé, représentant du Directeur général de l’environnement, a souligné pour sa part que la feuille de route du gouvernement comprend sept grandes composantes et qui implique la société civile dans les stratégies de mise en œuvre de l’Accord sur le climat qui doit rentrer dans sa phase pratique en 2020.
« Nous sommes conscients qu’on ne peut pas réussir la mise en œuvre l’accord de Paris sans une adhésion active de la société civile », reconnait le sous-directeur en charge des questions d’adaptation et d’atténuation à la Direction de la lutte contre les changements climatiques du ministère de l’Environnement.
Durant ces cinq jours, il s’agira pour les acteurs de ce Réseau issus de 22 pays francophones de plancher sur le rôle des acteurs non-étatiques dans la mise en œuvre des accords de Paris. Dans cette dynamique, une importante rencontre est prévue ce jeudi 25 mai avec la société civile ivoirienne pour en de les impliquer davantage dans ce processus. Le lendemain, les participants à cette réunion se rendront dans la ville historique de Grand-Bassam, dans le village d’Azuretti, pour s’imprégner de l’avancement de la mer et échanger avec les populations impactées.
Alain Ahimou P.