Bien se nourrir durant le mois du ramadan
Le ramadan, période marquant le jeûne musulman est un mois où les habitudes alimentaires sont totalement bouleversées. Les heures de repas changent et le contenu des assiettes également. Ces bouleversements ajoutés à la privation de nourriture peuvent s’avérer assez difficile à supporter pour certaines personnes.
Le jeûne du ramadan est une étape importante dans la vie du musulman dans la mesure où il représente un pilier de l’Islam. Malheureusement chaque année de nombreux fidèles ne peuvent accomplir cet acte de haute portée spirituelle à cause de leur état de santé. Il s’agit des grands malades comme les diabétiques, des hypertendus ou hypotendus, des ulcéreux et de toutes les personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires ou d’hyperacidité gastrique.
Comment éviter que le jeûne, moment de piété, ne devienne dangereux pour le musulman qui se sait malade ? Comment éviter de tomber malade après le jeûne pour des raisons de changement dans les habitudes alimentaires ? Voici les deux questions parmi tant d’autres que se posent de nombreuses personnes qui ont à cœur de respecter ce pilier important de l’Islam.
S’agissant des malades vulnérables au sein de la communauté musulmane et qui sont sujets aux maladies chroniques (cardiopathes, hypertendus, diabétiques ou ulcéreux), il est conseillé d’aller rendre visite à son médecin avant même le mois du carême. Cette consultation lui permettra de savoir s’il y a une certaine compatibilité entre son état de santé et l’observance du jeûne.
Attention, l’interdiction de jeûner doit être certifiée par un médecin assermenté même si ce dernier n’est pas musulman.
Bien sûr si son médecin l’autorise à observer le jeûne, il revient au fidèle de respecter les prises médicamenteuses aux doses et aux manières qui lui seront indiqués par le médecin. A ces premières dispositions s’ajoute un strict respect des règles d’hygiènes et de diététiques qui accompagnent la prise des médicaments. Cependant si le médecin déconseille au fidèle d’observer le jeûne, point besoin de faire du forcing pour montrer qu’on est « un bon musulman ». La religion musulmane prévoie des dispositions à titre de compensation pour tout fidèle dans ce genre de situation.
Le malade pourra faire une aumône à un nécessiteux en riz ou toute autre céréale d’environ un kilo chaque jour durant le mois de jeûne.
Malade ou bien portant, la nature de votre alimentation durant ce mois de privation est importante. Votre nourriture vous permettra d’aller ou non au bout de la période de jeûne. Rien ne sert de tout avaler, tout est une question de choisir les bons aliments. Ceux que vous consommez au quotidien peuvent constituer votre menu : le mois du jeûne n’est pas un moment de découverte gastronomique !
A force de vouloir se faire ‘’plaisir’’ et d’avoir le ventre toujours plein, on finira par alterner diarrhées et constipations. Les trois repas quotidiens sont à respecter. Le petit-déjeuner va se prendre à 4 h du matin : il faudra consommer des aliments à absorption lente c’est-à-dire des glucides complexes renforcés en fibres. Il ne faut pas oublier de prendre beaucoup d’eau le matin pour éviter la déshydratation pendant les 12 heures de la journée.
Le soir à la rupture, il faut prendre un produit sucré pour renforcer son organisme. Se réhydraté à petites gorgées puis trois heures après la rupture, passer au repas du soir. Le repas du soir sera un féculant (riz, mil, sorgho) accompagné d’une sauce avec de la viande ou du poisson. Eviter les excès de table et ne pas s’offrir deux dîners avant 4 h du matin !
SUY Kahofi