Magic System en caravane pour la paix
Le mythique groupe de zouglou ivoirien, Magic System, démarrage une caravane autour du thème de la paix grâce à un partenariat avec l’Union Européenne. Cette initiative vise à sensibiliser la jeunesse ivoirienne à la paix et à la réconciliation.
La caravane « UE/Magic Tour » est lancée en Côte d’Ivoire, dans la perspective de la présidentielle prévue en 2020 après des élections locales marquées par des violences en 2018. Magic System œuvre déjà dans plusieurs secteurs socio-éducatifs avec différentes organisations et cette caravane est le fruit d’un partenariat signé le 2 mars entre Magic System et l’Union européenne. Une série de concerts est prévue dans tout le pays et le premier d’entre eux a eu lieu dimanche soir sur la place Inch Allah de Koumassi. Dans ce quartier populaire d’Abidjan, des ambassadeurs des pays membres de l’UE sont venus assister au lancement de la caravane.
« Tout le monde parle de l’alliance entre l’Europe et l’Afrique. Mais nous, on a voulu en faire une réalité à travers la culture, un vecteur de rassemblement, d’unité, de cohésion sociale, de réconciliation, de démocratie aussi » indique Jobst von Kirchmann, ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.
L’UE/Magic Tour s’inscrit également dans la nouvelle Alliance Afrique-Europe pour des emplois et des investissements durables, lancée en septembre 2018 par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Cette alliance prévoit de contribuer à la création de 10 millions d’emplois en Afrique au cours des cinq prochaines années et de permettre à 750.000 personnes de bénéficier d’une formation professionnelle.
Après Abidjan, le bus « UE/Magic Tour » qui embarque une vingtaine d’artistes va notamment s’arrêter dans les villes de Daloa (centre-ouest), Odienné (nord), Bouaké (centre), Bondoukou (est) et San Pedro (sud-ouest). La tournée prendra fin en novembre 2019 après des concerts et des débats publics qui porteront sur l’emploi des jeunes, la croissance durable, la cohésion sociale, l’immigration clandestine et la scolarisation des filles.
Traoré Bakary