Le prix du cacao grimpe
L’atmosphère sur les marchés laisse croire que la Côte d’Ivoire et le Ghana auraient suspendu la vente de leurs stocks de cacao. Par cette action, les deux premiers producteurs mondiaux veulent exiger des prix plus élevés.
Selon l’agence Bloomberg la suspension de commercialisation du cacao par la Côte d’Ivoire et le Ghana a fait grimper les cours de cette matière première agricole à leur plus haut niveau depuis 11 mois. La hausse du prix du cacao a atteint mercredi en séance 2.545 dollars la tonne à New York. « Les prix ne sont pour l’instant suspendus que pour la durée des négociations », a fait remarquer Michaela Kuhl, analyste pour la banque allemande Commerzbank.
Les deux pays d’Afrique de l’ouest produisent 60% de la production mondiale, ont réunis des acheteurs à Accra et exigeraient selon Bloomberg un prix de la tonne de 2.600 dollars, en se basant sur le prix de référence de New York. « Nous voulons avec nos partenaires du Ghana obtenir des industriels et des autres partenaires de la filière un prix qui puisse rémunérer le travail de l’homme décemment », a indiqué Yves Kone. Le directeur général du Conseil Café Cacao de Côte d’Ivoire qui se prononçait sur la situation en marge de la rencontre n’a toutefois pas mentionner de prix précis qui pourrait être qualifié de ‘décent’.
Certains spécialistes estiment que cette hausse ne pourra s’inscrire dans le temps que si la Côte d’Ivoire et le Ghana arrivent à imposer une réelle ‘pression’ sur le marché à travers un prix unique harmonisé dans les deux pays. La mise en place d’un prix plancher va mettre un an voir plus et d’ici là les cours actuels peuvent redescendre. Au-delà, les deux leaders mondiaux doivent œuvrer à rallier à leur cause d’autres pays producteurs pour peser davantage sur le marché. Pour le moment il y a assez de cacao en stock pour répondre à la demande du marché.
Traoré Bakary