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Le FPI pro-Affi ‘revient’ à la CEI

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La branche du FPI (Front Populaire Ivoirien) dirigée par Pascal Affi N’guessan a décidé de revenir sur sa participation à la nouvelle commission électorale. Le parti d’opposition qui avait refusé de siéger au sein de la nouvelle Commission électorale en Côte d’Ivoire dit avoir obtenu un accord avec le gouvernement.

« Nous ne sommes pas loin de trouver un accord et de désigner un représentant », indique Affi N’Guessan, à l’issue des négociations avec le gouvernement. Trahissant le secret des négociations, il précise que le prochain président de la CEI « ne sera pas issu d’un parti politique. Au-delà, « la révision de la liste électorale, le découpage et le mode de scrutin seront débattus » a-t-il ajouté. Selon la tendance FPI d’Affi N’Guessan, les candidats retenus pour la présidentielle pourront également bénéficier d’un milliard de francs CFA de financements pour faire campagne, avec un seuil de remboursement qui va baisser de 10 à 5% des voix.

Il y a une semaine, Pascal Affi N’Guessan, président d’une tendance du FPI, avait refusé de désigner un représentant à la Commission électorale indépendante (CEI), censée organiser la présidentielle de 2020, jugeant qu’elle n’offrait pas « de garantie d’impartialité ». Aux termes de la loi adoptée le 30 juillet, la CEI doit comprendre 15 membres, contre 17 auparavant: un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques – équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.

La société civile et l’opposition militent pour une « CEI équilibrée » comprenant 15 représentants: cinq pour l’opposition, cinq la mouvance présidentielle et cinq pour la société civile. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal mouvement d’opposition et un parti de la société civile, avaient annoncé la semaine dernière leur refus de siéger à la CEI.

La Cour africaine des droits de l’Homme avait rendu en 2016 un arrêt jugeant l’ancienne CEI déséquilibrée et demandant au gouvernement de changer sa composition. La nouvelle monture proposée par le pouvoir rebute les partis d’opposition.

Anderson Diédri

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