La nouvelle Commission électorale indépendante va bientôt siéger : la liste des membres de la commission centrale a été dévoilée mercredi lors du conseil des ministres exceptionnel à Dimbokro.
La nouvelle CEI, adoptée fin juillet, comprend 15 membres, contre 17 auparavant : un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques – équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature. C’est sur cette base que les 15 membres de la nouvelle commission électorale indépendante (CEI) ont été choisis.
Les 3 membres de l’opposition sont Henriette Lagou, ancienne ministre de Laurent Gbagbo et candidate à la présidentielle 2015, Alain Dogou, ancien ministre de Laurent Gbagbo et Daudet Yapi-Yapo, ancien maire de Yakassé-Attobrou, considéré comme proche de Gbagbo. Youssouf Bakayoko, le président de la précédente CEI qui symbolisait l’élection controversée de 2010-2011, n’a pas été reconduit alors qu’il avait présidé la présidentielle de 2015 ou le referendum constitutionnel de 2016.
Aucun membre du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui refuse la nouvelle structure, ne figure dans le quota de l’opposition. Pour une frange de la société civile et de l’opposition, qui réclament une réforme de la CEI, c’est un passage en force qui risque de créer d’autres troubles 10 ans après la violente crise post-électorale que le pays a vécu en 2011.
Le format proposé par l’opposition et la société civil comprend 15 représentants dont cinq pour l’opposition, cinq la mouvance présidentielle et cinq pour la société civile. Pour l’opposant Mamadou Koulibaly, président du parti LIDER, la nouvelle CEI est similaire à la précédente et ne semble en rien donner sens à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’Homme de 2016 qui jugeait l’ancienne CEI déséquilibrée et demandant au gouvernement ivoirien de changer sa composition.
Ebony T. Christian
