En décembre 2021, la FMTE obtient le statut de réserve naturelle volontaire et le décret est publié au Journal officiel en mars 2022. Cette décision est le résultat d’actions diverses, d’activisme et de plaidoyer menés par les différents acteurs, notamment les communautés vivant autour de la FMTE. Comment ces différents acteurs ont-ils contribué à la préservation de cette forêt ? Nous sommes allés à leur rencontre.
La Forêt des Marais de Tanoé Ehy (FMTE) est située dans la région d’Aboisso, dans le sud-est de la Côte-d’Ivoire entre la lagune Ehy à l’ouest et le fleuve Tanoé au sud et à l’est. 11 villages autour de la forêt sont impliqués à travers les Associations villageoises de conservations et de développement (AVCD) pour la protection de ladite forêt : Nouamou, Kotoagnouan, Atchimanou, Yaoakakro, Dohouan, Saykro, Ehania-tanoé, Kongodjan, Kadjakro, Allangouanou, Andjé.
Les prémisses d’une collaboration entre les chercheurs et communautés villageoises
Ehouman Amandé Augustin, Président de la fédération inter-villageoise pour la gestion de la FMTE fait partie de l’un des premiers membres de la communauté à adhérer au projet de protection de la FMTE et de l’ériger en réserve naturelle volontaire. Il nous raconte, non sans humour, comment les villageois ont accueilli ce projet :
“Le processus commence en 2006 avec la visite des chercheurs du CSRS (Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire). Lorsqu’ils sont arrivés, nous avons entendu au cours des présentations, le mot Dr. Pour nous, il s’agissait de médecins. Nous les avons donc conduits au dispensaire du village où ils ont dormi sous des tentes. Le lendemain, lors des échanges, nous nous sommes rendus compte qu’il ne s’agissait pas de médecins, mais plutôt de chercheurs (rires). Après leur mission exploratoire dans la FMTE, ils y ont découvert des espèces menacées. Ils sont donc revenus vers nous, les populations, nous expliquer les bienfaits de la conservation”. Nous leur avons dit que la forêt appartient à une structure étatique, qui était la SODEPALM en son temps’’. Lire la suite de l’article sur lecologiste.com.