Le complexe Astoria palace de yopougon a servi de cadre ce samedi 20 août 2022 à une table ronde sur le droit de manifester. Cette activité initiée par le mouvement Tournons la page Côte d’Ivoire a enregistré la participation de 50 jeunes issus des organisations de la société civile et des jeunes de partis politiques et de leaders de communautés.
Dans le cadre de cette activité, des personnes ressources ont animés des panels et partagés leurs expériences sur la liberté d’expression et le droit de manifester. Parmi elles figurent des leaders de la société civile tels que Alain Ahimou de Code 91, Roger Youan de la coalition Ça suffit, Guéi Cyrille du mouvement pro Côte d’Ivoire et Ti’nguè Fouê de Urgence Panafricaine.
Pour ces différents panelistes, la liberté d’expression et le droit de manifester sont des droits humains importants, essentiels dans une démocratie. Ils sont garantis par le droit national et international et les conventions auxquelles la Côte d’Ivoire a librement adhérée.
Dans leurs communications ces activistes ont mentionné que la constitution de 2016 garantie les libertés d’association, de réunion et de manifestation pacifique. Aucune autorisation n’est requise pour organiser une manifestation pacifique car celle-ci est de l’ordre de la déclaration. Cependant selon ces derniers ces dispositions de la constitution ne sont pas respectées.
Depuis août 2020 le gouvernement Ivoirien a interdit les manifestations sur la voie publique. Ce contexte de restriction de l’espace civique aux dires des panelistes restreint le droit des citoyens à participer au débat public. Ceux-ci se disent préoccupés parce que cette situation constitue un véritable recul de la démocratie notamment la liberté d’expression et le droit de manifester.
Après deux heures d’échanges constructifs, les jeunes leaders de la société civile et des partis politiques ont fait des recommandations notamment concernant l’ouverture de l’espace civique, la nécessité pour l’Etat de garantir effectivement la liberté de réunion, de manifestation pacifique inscrit à l’article 11 de la constitution, veiller à ce que les acteurs de la société civile et les partis politiques exercent librement leurs droits de manifester sans crainte de représailles et d’intimidation.
Une photo de famille a mis fin à cette table ronde enrichissante après les mots de remerciement d’Alexandre Amani, coordonnateur du mouvement Tournons la page Côte d’Ivoire.
La rédaction