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Le REPPRELCI organise un échange sur l’Intelligence Artificielle

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Une vingtaine de participants se sont réunis à l’International Hôtel de Grand-Bassam ce 20 avril pour échanger autour du thème « l’IA comme bien public : garantir un contrôle démocratique de l’IA dans l’espace informationnel ». A l’invitation du REPPRELCI et de son partenaire le Forum Information et Démocratie, les participants ont débattu des enjeux du développement des systèmes d’Intelligence Artificielle et leurs impacts sur l’information.

L’Intelligence Artificielle devient de plus en plus importante dans différents domaines. De l’éducation à la santé en passant par les télécommunications ou le transport, cette révolution technologique améliore au quotidien le travail de millions de personnes à travers le monde. Le domaine de la communication et de l’information n’échappe pas à ce bouleversement. C’est la raison pour laquelle le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a décidé de se pencher sur l’impact que peut avoir l’IA dans l’espace informationnel.

Les participants ont reconnu qu’il était impossible pour les journalistes, les professionnels de l’information et de la communication d’ignorer l’apport positif de l’IA dans l’exercice de leur fonction. « Il s’agit d’un outil d’aide à la production qui doit être utilisé de manière responsable sans toutefois dénaturer l’essence même du travail du journaliste » a préconisé Dr Karim Wally, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’IA ne vient pas remplacer l’activité de production intellectuelle du journaliste mais l’aide à améliorer son travail.

Les avantages de l’IA sont importants pour un gain de temps et plus d’efficacité au niveau de la rédaction, de la recherche, de la veille informationnelle, de la curation de données et de la vérification d’information. C’est justement à ce niveau que l’IA répond aux besoins des journalistes dans un contexte marqué par la prolifération des fausses informations.

« De nombreux efforts de sensibilisation des autorités et des partenaires internationaux sur les fausses informations (fake news) liés à l’Intelligence Artificielle s’accentuent de plus en plus. De plus, hormis les fausses informations crées à l’aide de l’IA, il existe également ceux qui naissent généralement des rumeurs et des discours de haine et continuent de circuler au sein de la population via notamment les réseaux sociaux » a indiqué Lassina Sermé, le président du REPPRELCI.

Pour lutter efficacement contre ces fausses informations qui prennent de plus en plus l’aspect de deep fake, l’IA est un atout pour les journalistes. Dans son exposé, le fact-checker et formateur média Suy Kahofi, a rappelé que « l’essentiel des outils de vérification des vidéos et images manipulées intègrent des systèmes d’Intelligence Artificielle ». Ceci est la preuve que l’IA a déjà fait son entrée dans l’espace informationnel.

« Les journalistes ont l’obligation de se former et de s’informer sur les systèmes d’Intelligence Artificielle afin de mieux les utiliser pour lutter contre la désinformation. S’ils ne le font pas, ils laisseront le champ libre à ceux qui utilisent l’IA pour ventiler des fausses informations » a prévenu Suy Kahofi.

L’atelier de Grand-Bassam s’inscrit dans le cadre des activités du partenariat entre le REPPRELCI et le Forum Information et Démocratie. Ce partenariat a notamment favorisé la mise en place d’un groupe de travail (GP) et de réflexions sur l’IA et ses implications. Des initiatives similaires ont été appuyées dans sept autres pays en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

Cette collaboration des GP a aidé à la rédaction d’un rapport de 158 pages. Ce document résumé par Katharina Zuegel, Policy Manager du Forum Information et Démocratie, est une riche contribution utile au plaidoyer pour un meilleur développement et une meilleure gouvernance de l’IA.

Anderson Diédri

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