Africa IT & Telecom Forum 2017 : la digitalisation, un impératif pour l’Afrique
La 7ème édition du Forum Africain sur les technologies de l’information et de la télécommunication (AITTF 2017) s’est achevé ce 11 avril. Les acteurs du secteur ont conclu leurs échanges par la production d’un document de référence à destination des instances internationales dont l’Union Africaine en priorité.
Le Forum Africain sur les technologies de l’Information et de la Télécommunication (AITTF 2017) s’est déroulé à Abidjan (Radisson Blu) les 10 et 11 avril 2017 autour du thème « L’administration africaine à l’heure du numérique ». Le Sénégal était l’invité d’honneur de cette 7ème édition organisée en partenariat avec l’ANSUT, l’Agence nationale du service universel des télécommunications–TIC de Côte d’Ivoire. Les Ministres en charge de l’Economie numérique de la République Centrafricaine, du Gabon et de la Côte d’Ivoire ont présidé cet évènement.
Au cours des 48 heures dédiées au Africa IT & Telecom Forum, les entreprises du secteur de l’information et de la télécommunication ont animé des stands afin de proposer leurs solutions dans des domaines aussi variés que la dématérialisation des supports d’archivage, les solutions réseaux, les équipements, la connectivité, le développement d’internet etc. Le cadre a aussi permis aux pays invités de partager leurs expériences dans le développement de leurs politiques numériques.
A titre d’exemple, Modou Mamadou N’gom, directeur des télécommunications au Ministère des postes et télécommunication du Sénégal a partagé avec le public les grandes avancés de la stratégie « Sénégal Numérique 2016-2025« . L’exposé du pays invité d’honneur a été fort apprécié par les participants et a suscité un grand intérêt notamment dans sa composante réalisation du parc technologique numérique.
Plusieurs autres pays africains ont de solides projets de développement dans le domaine du numérique. Et ces projets sont de véritables solutions à des problèmes clairement identifiés dans les domaines de l’agriculture (e-agri), de la santé (e-santé), de l’administration (e-admin)… Il faut donc permettre aux pays africains d’avoir les moyens de mettre en pratique leurs projets qui sont en réalité des occasions de création d’emplois, de promotion des TIC, de création de richesse et surtout des opportunités de faire reculer la pauvreté.
Le document de référence produit à Abidjan au terme de cette 7ème édition de l’Africa IT & Telecom Forum s’inscrit dans cette dynamique. L’initiative Smart Africa se fera fort de le transmettre aux ministres des pays africains en charge de l’économie numérique ainsi qu’à SEM Moussa Faki, président de la Commission de l’Union Africaine.
Parmi les grandes recommandations du document de référence figure la nécessité pour les Etats, les gouvernements et les institutions de régulation de service universel et de transformation numérique de l’Afrique, de « s’unir pour relever l’ensemble des défis du secteur« , « favoriser une harmonisation des approches de résolution des défis opérationnels de la mise en œuvre des plans numériques nationaux en vue d’encourager la mutualisation des ressources et des outils« , « créer une structure de travail ad hoc qui pilotera la communication et l’échange entre les différents Gouvernements et dont le secrétariat sera basé à Abidjan et assuré par l’ANSUT« .
SUY Kahofi