Élections législatives partielles : les partisans de Mabri attaqués à Divo
A la suite de l’invalidation des résultats des élections législatives du 18 décembre 2016 à Divo et Kouibly par le Conseil Constitutionnel, le scrutin devait être repris dans les localités citées ce 28 janvier. Mais à Divo, où le Dr Famoussa Coulibaly, candidat de l’UDPCI avait remporté les élections en décembre dernier, la campagne est émaillée de violences qui ont fait plusieurs blessés dont des cas graves et un camion podium incendié.
La course pour les élections législatives partielles prévues le samedi 28 janvier prochain à Divo a basculé dans la violence. Au deuxième jour de campagne le mercredi 25 janvier, les populations du quartier Libanais de cette ville ont assisté à la destruction des bâches installées par les partisans du candidat de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Dr Famoussa Coulibaly qui est arrivé en tête des législatives du 18 décembre dernier avec plus de 3.000 voix devant le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour le démocratie et la paix (RHDP) Koné Lassina que ses partisans surnomment Bazo.
Ces actes de barbarie se sont poursuivis ce jeudi 26 janvier, dernier jour de campagne, avec des jets de pierres et d’attaque aux gourdins contre les partisans du candidat du parti Arc en ciel. Selon nos informations, ces actes de violence auraient été causés par les partisans de Koné Lassina qui était déjà en mauvaise posture au regard des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) en décembre dernier.
Le premier bilan fait état de plus d’une dizaine de blessés, dont une femme enceinte et trois cas graves qui ont été évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Divo. Le camion-podium, qui servait à la caravane du candidat de l’UDPCI dans la ville de Divo, a été incendié !
Lors du meeting de clôture, Albert Toikeusse Mabri a dénoncé la décision d’invalidation du Conseil Constitutionnel et a tenu cette haute juridiction pour responsable des troubles à l’ordre public dans la capitale du Lôh Djiboua. Le président de l’UDPCI a également tiré à boulets rouges sur ses (ex)alliés du RHDP, dénonçant des actes non-houphouëtistes posés par certains cadres de la coalition.
« Qui sont ces adeptes de l’Houphouëtisme qui agressent leurs concitoyens en toute impunité ? », s’est interrogé, en colère, l’ancien ministre des affaires étrangères. « Il ne s’agit pas d’une affaire Alassane Ouattara-Mabri Toikeusse. Laissez les divolais choisir leur représentant à l’Assemblée nationale », souhaite-t-il. L’avance déjà pris par son candidat, le Dr Famoussa Coulibaly, selon les premiers résultats invalidés, semble rassurer le président de l’UDPCI.
« Ce qui veulent, c’est perturber le scrutin du samedi 28 janvier parce qu’ils savent qu’ils ont déjà perdu. Mais ne cédez pas à la provocation », conseille Mabri Toikeusse. Le meeting était pratiquement à son terme lorsque le camion-podium qui servait à la caravane du candidat de l’UDPCI dans la ville de Divo, a été incendié par des individus non encore identifiés.
Anderson Diédri