Grève dans les formations sanitaires publiques
Les agents des hôpitaux et centres de santé publics de Côte d’Ivoire ont entamé depuis le 05 novembre une grève de cinq jours pour réclamer de meilleurs salaires. Un service minimum médical est cependant assuré dans les formations sanitaires et effectivement observé.
Les principaux Centres hospitaliers universitaires d’Abidjan et des grandes villes du pays sont touchés par la grève et le service minimum concerne les blocs opératoires et les salles d’accouchement. Cette grève est liée à une situation difficile que vit le personnel de santé depuis un certain temps. Une situation qui a amené les agents de santé à déposer un préavis de grève depuis le 3 juillet 2018. Ils réclament notamment des augmentations de salaires et des primes, ainsi que l’amélioration de leur statut. A s’agit entre autre d’une prime d’incitation pour le secteur santé et qui existe déjà dans d’autres ministères, payable trimestriellement.
« Figurez-vous qu’un agent qui travaille au niveau du ministère de la santé reçoit en fin d’année une prime dite d’intéressement qui va de parfois de 2.000 f CFA jusqu’à 50.000 f CFA annuellement : ça c’est la prime de motivation. Nous demandons donc qu’en lieu et place de cette prime de motivation soit instituée une prime d’incitation qui sera mensuelle mais payé trimestriellement et sera adossée au budget général de l’Etat » précise Maimouna Kangouté, du syndicat des sages-femmes de la Côte-d’Ivoire.
Le personnel de santé demande des primes alignées sur les autres secteurs d’activité. Il s’agit donc de primes qui varient autour de 180.000 f CFA pour la catégorie la plus basse (catégorie B) jusqu’à 300 voire 400.000 f CFA pour les catégories supérieures.
La Côte d’Ivoire connaît depuis deux ans des grèves fréquentes dans la fonction publique, principalement pour obtenir des augmentations salariales et de meilleures conditions de travail. Les deux-tiers du personnel de santé (infirmiers, aides-soignants, sages-femmes, techniciens et agents administratifs) étaient en grève, et neuf centres de santé publics sur 10 étaient touchés, selon Sylla Vazoumana, responsable de la communication de Coordi-santé, qui fédère plusieurs syndicats. Si au bout des cinq jours de grève les agents de santé n’ont pas gain de cause, ils n’écartent pas la possibilité d’une reconduction de leur mouvement.
Ebony T. Christian