Guillaume Soro candidat à la présidentielle malgré un mandat d’arrêt contre lui
Depuis Paris l’ancien chef de la rébellion des Forces Nouvelles indique que rien ni personne ne pourrait l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire.
« On ne m’empêchera pas d’être candidat » scande Guillaume Soro, l’ancien chef de la rébellion et ex-Premier ministre. L’homme qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays, a indiqué qu’il maintenait sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne prévue en octobre.
« Ceux qui m’ont empêché de fouler la terre de mon pays ne m’empêcheront pas de m’adresser à vous et d’être candidat à la magistrature suprême », a-t-il avancé avant d’insister : « je suis candidat à l’élection présidentielle de mon pays (…). Je le demeure définitivement, j’ai même envie de dire que je le suis davantage ».
Le candidat déclaré à la présidentielle de 2020 s’exprimait lors d’une conférence de presse dans la capitale française. La réaffirmation de sa candidature intervient un mois après sa tentative avortée de retour à Abidjan. Il avait tenté le 23 décembre de revenir en Côte d’Ivoire, après six mois à l’étranger. L’avion qui le ramenait à Abidjan a fait route vers l’Europe après avoir appris qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Guillaume Soro est notamment accusé par la justice ivoirienne d’avoir fomenté « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir, ce qu’il nie qualifiant mardi ce mandat d’arrêt « de fantasque, illégal et purement opportuniste », refusant selon lui de céder à ce chantage. « Cette cabale ne détournera pas l’histoire de son cours inévitable » a-t-il soutenu indiquant que « les Ivoiriens souhaitent le changement, c’est incontestable ».
Notons que plusieurs proches de Guillaume Soro dont des députés et ses frères ont été arrêtés et sont toujours détenus.
Anderson Diédri
