Manu Dibango célèbre ses 60 ans de musique à Abidjan
Le saxophoniste de légende Manu Dibango a célébré ses 60 ans de musique dans la capitale économique ivoirienne. Une célébration marquée par un concert vendredi soir auquel ont participé plusieurs figures de showbiz africain.
La Côte d’Ivoire est une terre bien connue de « Manu ». Le saxophoniste camerounais a collaboré avec de grands noms de la musique ivoirienne et a exercé dans le pays dans les années 1970. Il a notamment dirigé pendant plusieurs années l’orchestre de la RTI. C’est donc un honneur pour la Côte d’ Ivoire de recevoir cette légende vivante qui a fait swinguer des générations d’africains et d’habitants du monde par la maitrise de son instrument et sa voix singulière.
Encore une fois, Manu Dibango a montré tout son savoir-faire en gratifiant les 1.200 spectateurs du palais de congrès de l’hôtel Ivoire d’un véritable récital au Sax’ comme lui seul en a le secret. Le père de « Soul Makossa », dont un sample a été utilisé par le dieu de la pop Michael Jackson, a fait chanter en cœur le public avec des titres phares de son répertoire tels que « Somaloba » ou « Sango ». Près de deux heures de spectacle, véritable moment de complicité entre « Manu », son Sax’ et le public qui n’a pas boudé son plaisir. « Je suis très heureux, je souhaite ça à d’autres artistes d’arriver à 60 ans et d’être aimés par un public et par les artistes » avance heureux l’artiste de 85 ans crédité d’une vaste discographie.
Une force inspirée par le public
Comme le vin se bonifie avec l’âge, Manu Dibango se réinvente chaque jour à travers sa musique, ses compositions et les arrangements qu’il signe pour la jeune génération d’artistes africains. Comme son rire tonitruant et sa « boule à zéro » (crâne rasé et lisse) qui sont sa marque à travers le temps, son inspiration traverse l’histoire de la musique africaine. Et « Manu » reconnait à son public un potentiel qui lui permet d’inventer et de séduire les oreilles. Dans ces conditions, l’âge n’est plus un handicap car Manu Dibango du haut de ses 85 ans « tire du public » sa force.
SUY Kahofi