Akinwumi Adesina clame son innocence (photo CC)
Le patron nigérian de la Banque africaine de développement (BAD) sous le feu de critiques pour manquement grave et abus d’autorité clame son innocence après une injonction des Etats Unis qui réclament une enquête indépendante sur les accusations portées contre lui.
Son large sourire et son nœud papillon son sans doute les seules images que le public retient de l’ancien ministre nigérian passé président de la Banque africaine de développement (BAD). Mais en interne, certains de ces collaborateurs le perçoivent autrement et le tableau dressé de l’homme est plutôt à son désavantage. Et pour cause, des ‘anonymous’ version BAD ont commencé en janvier 2020 à se plaindre du patron de la banque.
Dans leur réquisitoire dévoilé publiquement en avril, les ‘accusateurs’ reprochent à Akinwumi Adesina son favoritisme envers ses compatriotes nigérians dans de nombreuses nominations de hauts responsables, la nomination ou la promotion des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou encore de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ de la BAD sans les sanctionner.
Face aux accusations plutôt graves, le Comité d’éthique de la Banque autorise une enquête interne qui finit par donner raison un mois plus tard à M. Adesina. Ce dernier a réfuté en bloc les accusations formulées contre lui. Le groupe de lanceurs d’alerte qui réfute ces conclusions ont exigé une enquête indépendante ; logique dans laquelle s’inscrit désormais les Etats Unis.
Le pays de Trump, l’un des principaux actionnaires de la BAD, exige [dans une lettre signée du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin datée du 22 mai] « une enquête approfondie sur ces allégations par un enquêteur extérieur indépendant ». Face aux réserves émises par les Etats Unis sur la crédibilité de la première enquête, Akinwumi Adesina réaffirme dans un communiqué que « malgré des tentatives sans précédent pour ternir ma réputation (…) je maintiens que je suis innocent ».
Cette affaire de prévarication fragilise l’éventuelle réélection de M. Adesina pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’institution panafricaine de développement.
La rédaction
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