Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui entretenait depuis des mois le mystère sur son éventuelle candidature à un troisième mandat, a annoncé jeudi à Yamoussoukro qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle en octobre 2020.
« Je vous annonce solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », a-t-il lancé devant les parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale réunis en Congrès extraordinaire.
L’annonce du président ivoirien s’est faite lors de son discours annuel sur l’état de la Nation dans le cadre d’un congrès jeudi qui réunissait l’Assemblée nationale et le Sénat à Yamoussoukro. « C’est prévu par la Constitution. Le président réunit une fois par an les deux chambres pour un discours sur l’état de la Nation », a précisé un porte-parole de la présidence.
L’annonce est diversement appréciée notamment sur les réseaux sociaux ou certaines personnes semblent émettre des doutes sur la bonne foi du président ivoirien utilisant des mots assez dures pour marquer leur manque de confiance.
D’autres internautes félicitent par contre le président ivoirien pour sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. « C’est une grande décision, c’est un acte fort qu’il faut saluer. Je crois que le jeu est désormais ouvert. Beaucoup de nos compatriotes pensaient que la réforme va viser à trafiquer les conditions électorales, le mode de scrutin, cherché à éliminer certains candidats : rien de tous cela ne s’est produit. Je crois que le Président Ouattara veut créer les conditions d’une compétition transparente. Et nous ne pouvons que saluer ce geste, cet acte fort qu’il vient de poser ce jour pour conclure ces deux mandats qu’il a eu » a indiqué pour sa part Pascal Affi N’Guessan, député de Bongouanou Sous-Préfecture, président du Conseil Régional du Moronou et président d’une branche du FPI.
Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire avant la présidentielle d’octobre, qui se tiendra dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts. Les élections municipales et régionales de 2018 ont été marquées par de nombreuses violences et des fraudes. Pour le moment, l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, actuellement en France et sous le coup d’un mandat d’arrêt en Côte d’Ivoire, est le seul à s’être déclaré candidat. L’ancien président Henri Konan Bédié, qui aura 86 ans lors du scrutin et qui n’a lui pas écarté l’idée de se présenter.
Anderson Diédri
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