Il a fait du rattrapage ethnique sa griffe de gestion de la chose publique. La Côte d’Ivoire est gérée par un groupe ethnique et de plus en plus par un clan familial. L’impôt des ivoiriens tourne entre les mains d’Alassane Ouattara et de sa famille pendant que la pauvreté gangrène les couches les plus défavorisées.
Dans un système où la brutalité et la violence sont le pain quotidien de tous ceux qui dénoncent les orientations du régime Ouattara, les Ivoiriens ont fini par accepter l’impensable. La peur les pousse à se taire pendant qu’Alassane Ouattara et sa famille disposent du bien qui revient de droit à chaque habitant de ce pays. Depuis son indépendance en 1960, les différents Présidents qui se sont succédé à la tête de la Côte d’Ivoire se sont souvenus que ce pays comptait 63 ethnies.
Leur principe de gestion de la chose publique était basé sur une saine répartition géopolitique du pouvoir. Car en Afrique s’est connu : la gestion clanique d’un pouvoir conduit toujours à la révolte et au mécontentement des masses. Henri Konan Bédié, Robert Guéï et Laurent Gbagbo ont fait l’effort de respecter ce principe de gestion partagée du pouvoir comme l’a fait Houphouët Boigny. Mais c’est mal connaître l’homme Alassane Ouattara !
Son arrivée au pouvoir lui permet de dévoiler sa véritable intention à la tête du pays : gérer sans partage, profiter de la chose publique sans rendre compte et imposer un clan familial à tout un pays. A tous les étages de sa gestion, Alassane Ouattara se moque de toute éthique et de la morale, renvoyant l’image d’une famille qui mange des deux mains, piétine les restes pour éviter que les pauvres n’en profitent et préfèrent enterrer la bouillie obtenue sous leurs pieds au lieu de la verser aux chiens. Les Ouattara sont partout : ils sont visiblement les seuls à être intelligents en Côte d’Ivoire !
Dominique Ouattara (l’épouse) consacre officiellement la fonction de première Dame. Quel est son salaire en tant que présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) ? Nous l’ignorons mais à la base, elle a rang de présidente d’institution à ce titre – et sans doute – le même salaire de base que le Président de l’Assemblée Nationale.
Birahima Ouattara dit photocopie (le petit frère), est ministre et DAAF de la Présidence. Celui-ci se prend également pour un deuxième président ivoirien et n’hésite pas à menacer comme bon lui semble des représentants de l’Etat notamment des Préfets et sous-préfets dont le niveau intellectuel est largement au-dessus du tien. Masseré Touré (la nièce), est la toute puissante patronne de la communication de la présidence et membre du Conseil d’administration d’au moins 3 sociétés d’Etat. Son oncle a dû l’élever au rang de femme la plus intelligente du pays avant de la couvrir de poste à la jetée ! Nina Keita (l’autre nièce), moins appréciée certainement de l’oncle, est Conseillère chargée de la communication au ministère du Budget. Benedict Senger (son gendre), contrôle les importations en Côte d’Ivoire et gère le Guichet Unique du Port d’Abidjan. Il ne rend compte qu’au dieu de la Présidence !
Bruno Koné (son autre gendre), plus connu pour ses sorties et ses clashs avec les activistes ivoiriens, est ministre des TIC et porte-parole du gouvernement. Il vient de se voir offrir le ministère de la communication que son épouse Masseré Touré va sans doute gérer officieusement. La nommée ministre en lieu et place d’Affoussiata Bamba lamine aurait été trop flagrant. Baudin Sarrahn Ouattara (une autre nièce), est à la tête de l’Agence nationale de la Salubrité publique. Elle est moins connue (en bien) mais tristement célèbre pour son arrogance envers ses ministres de tutelle.
Lanciné Camara (l’oncle maternel), est le PCA de la SOTRA. Ibrahim Keita (son ex beau-frère), gère la Versus Bank. Loic Folloroux (son beau-fils) règne en maitre sur le cacao ivoirien. Pour lui – et à travers lui tout le clan Ouattara – des avantages fiscaux les plus inimaginables ont été concédées aux entreprises écrans qu’il gère. Au pays des Ouattara, personne n’est oublié même les griottes ! Les sœurs Alimata, Bintou, Aissata ou encore Rokya forment la dream team de la malo* gang. Elles sont très actives dans l’importation de riz, un secteur clé de la grande consommation en Côte d’Ivoire. Ahmadou Touré (son neveu), le frère de Masseré Touré (encore elle) est le patron de Puma Énergie Côte d’ivoire. Il a la noble mission de phagocyte la société d’Etat PETROCI (secteur Pétrole et gaz) grâce au coup de pouce du gouvernement…
La liste des membres de la famille d’Alassane Ouattara, imposés à la République sur la base d’un lien de parenté est bien longue et ne saurait être égrainée de façon exhaustive ici. Si on y ajoute, les parents éloignés, les neveux, nièces, cousins et cousines du village et de la région glissés avec soin à la fonction publique et dans l’armée, il faudra sans doute l’équivalent d’un annuaire ! Alassane Ouattara par ce type d’acte contribue à diviser les ivoiriens mais à la limite il s’en moque. Et il semble agir en connaissance de cause car en réalité, le seule argument politique qu’il a c’est bien le diviser pour régner. Pour mémoire, c’est en donnant dans une victimisation « du dioula exclu et traité d’étranger » qu’il a pu bâtir son capital sympathie auprès d’une ordre de nordistes très peu instruits.
Ebony T. Christian
*malo : riz en malinké
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