Après le meurtre de Bouba à Abidjan, une élève de 14 ans assassinée à M’bahiakro
Glahou Edmond Chanceline, 14 ans, a été assassinée le 5 mars à M’bahiakro. Ce meurtre intervient quelques jours seulement après celui de Traoré Aboubacar Sidick dit Bouba à Abidjan le 24 février dernier, un crime rituel qui a créé l’émoi dans le pays.
Les enlèvements d’enfants deviennent préoccupants en Côte d’Ivoire. Après le meurtre de Traoré Aboubacar Sidick dit Bouba (qui avait 4 ans) à Abidjan le 24 février dernier, Glahou Edmond Chanceline, 14 ans, élève en classe de 5ème au lycée moderne de M’bahiakro, a été assassinée le 5 mars dans cette ville située dans le centre de la Côte d’Ivoire. Le corps de la jeune fille a été découvert lundi dans les environs de la prison de M’bahiakro.
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Ce drame a aussitôt suscité la colère et l’indignation. Suite à cet assassinat, les élèves du lycée de M’bahiakro ont abandonné les cours ce mardi 6 mars et ont incendié la gendarmerie de la ville. Le maire de la ville Fausto Kouakou Atchelaud a déclaré dans la journée de mardi sur la télévision nationale que ces émeutes ont fait au moins 11 blessés. « Nous enregistrons beaucoup de dégâts. Nous avons plus de 11 blessés dont trois ou quatre cas graves qui ont été évacués sur Bouaké. Nous avons aussi la brigade de gendarmerie qui a été saccagée et incendiée », a précisé le premier magistrat de la commune.
Si pour le meurtre de Bouba, les populations ont fait une marche « silencieuse » à Abidjan le samedi 3 mars pour interpeller les autorités, à M’bahiakro, les forces de l’ordre ont été pris à partie. A l’instar de la révolte des populations à Blolequin à la suite du meurtre d’un jeune homme par un gendarme.
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Pour sa part, le gouvernement promet de faire la lumière sur ces cas récurrents d’enlèvements et d’assassinats d’enfants qui prévaut ces jours-ci et créent la psychose dans le pays. « Si c’est un réseau, ce réseau sera démantelé », a promis Mariatou Koné, ministre de la Solidarité et de la protection de l’enfant, à l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS) ce mardi 6 mars.
Le Représentant résident du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), Dr Aboubacar Kampo, a condamné lundi 5 mars les enlèvements et assassinats des enfants en Côte d’Ivoire, qu’il qualifie « des actes criminels commis par criminels ». Il a invité « tout le monde à s’impliquer » pour éradiquer ce phénomène.
Anderson Diédri