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Axe Abidjan-Rabat : le Maroc triple ses investissements en Côte d’Ivoire

L’axe Abidjan Rabat de renforce chaque jour davantage. 14 nouveaux accords entre les deux pays ont été signés ce lundi 27 février 2017 à l’occasion de la 4eme visite officielle du roi du Maroc en Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire est une destination privilégiée pour le Maroc en matière d’investissements. Et la présence du Sa Majesté Mohamed VI sur les bords de lagune Ebrié depuis le vendredi 24 février 2017, pour une 4eme visite officielle depuis 2013, vise à renforcer cette coopération entre les deux pays. Auréolé de son statut de premier investisseur privé en Côte d’Ivoire en 2015 avec une part de 30% du total des investissements estimés à près de 640 milliards de francs Cfa, le royaume chérifien veut davantage marquer sa présence dans le pays. Le Groupe d’impulsion économique Maroc Côte d’Ivoire (Giemci), mis en place en juin 2015 et qui regroupe les acteurs économiques des deux pays, est déjà un levier important de cette coopération.

« Au cours de cette même période, la Côte d’Ivoire est la première destination des investissements du Maroc et le les échanges commerciaux entre nos deux pays ont triplé en cinq ans », se réjouit Miriem Bensalah Chaqroun, ce lundi 27 février lors d’une cérémonie au palais présidentiel au Plateau.

Ce lundi en effet, en présence du roi du Maroc sa majesté Mohamed VI et du président ivoirien Alassane Ouattara, 14 accords bilatéraux ont été signés. Deux concernent d’une part le financement d’un projet prioritaire contenu dans la loi de programmation militaire 2016-2020 et d’un part le financement de l’acquisition de logements pour les militaires.

Avec les nombreux accords déjà signés avec la Côte d’Ivoire, le royaume chérifien réclame de nouvelles facilités pour permettre à ses entreprises de bénéficier davantage d’opportunités d’affaires et d’investissements.

Il fait à cet effet sept recommandations aux autorités ivoiriennes. La présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc a égrené plusieurs préoccupations : l’amélioration des flux d’investissements et la mise en place d’outils d’information pour favoriser l’investissement ; la baisse du coût du refinancement des opérations auprès de la BCEAO, la mise en place de mécanismes spécifiques pour les PME et l’introduction de l’assurance agricole ; la réduction des freins à la compétitivité de l’investissement marocain en Côte d’Ivoire à travers des offres foncières adaptées ; l’harmonisation des normes sanitaires et à l’accréditation réciproque des laboratoires et l’amélioration du cadre des affaires par la ratification de la convention sur la non-imposition ; la densification des échanges maritimes entre Tanger et Abidjan et la mise en place d’une tarification spécifique ; et enfin le renforcement de la coopération en matière d’économie numérique.

« Pour réussir la mise en œuvre de ces recommandations, l’implication de nos deux gouvernements est essentielle afin que des décisions concernant le climat des affaires, les changements réglementaires et les procédures administratives soient prises de manière efficiente », souhaite Miriem Bensalah Chaqroun, qui préconise la création d’un groupe mixte. En demandant des facilités « pour lever les obstacles à l’investissement et au commerce », le Maroc, déjà bien implanté en Côte d’Ivoire, veut assurément s’assurer de demeurer leader en matière d’investissements sur les bords de la lagune Ebrié.

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) Jean Marie Aka estime quant à lui que la mise en place du Groupe d’impulsion économique Maroc Côte d’Ivoire a permis d’obtenir des avancées notables, notamment l’accélération des prises de décision au plus grand bonheur des hommes d’affaires.

« Nous sommes convaincus que cette nouvelle approche originale, fort heureusement initiée par nos deux chefs d’Etat, nous permettra d’éviter les erreurs d’autres formes de coopération en étant en mesure d’établir un véritable partenariat gagnant-gagnant qui se matérialisera progressivement par l’émergence de vrais co-entreprises maroco-ivoiriennes au Maroc et en Côte d’Ivoire », déclare le chef du patronat ivoirien. Le Maroc est en tout cas déterminé à s’implanter davantage en Côte d’Ivoire.

Anderson Diédri 

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