Les financements étrangers pour la lutte contre le SIDA ont baissé en Côte d’Ivoire. Une inquiétude alors que la maladie demeure un problème important de santé publique.
Le VIH demeure un problème important de santé publique avec une prévalence nationale de 2,5 % au sein de la population générale de 15 à 49 ans soit plus de 900.000 personnes. « La prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 64 ans était de 2,9 %, avec 4,1 % chez les femmes et 1,7 % chez les hommes » a déclaré dimanche, Laurent Akré Gbanta, président des Réseaux de lutte contre le SIDA et les autres pandémies. Malgré cette situation, les financements des partenaires étrangers tendent à diminuer, alors que la lutte contre le SIDA « dépend essentiellement » de leurs financements, a déploré M. Gbanta. A ce jour, les sommes allouées à la lutte contre le SIDA par les autorités ivoiriennes sont nettement insuffisantes au regard des besoins identifiés par les ONG et autres acteurs de la lutte.
« Les financements extérieurs tendent à baisser ainsi que pour le système de santé de façon globale avec la diminution des investissements », a-t-il déclaré, appelant à redoubler d’effort à l’endroit des décideurs pour « inverser la tendance ». Le Réseau ivoirien des professionnels des médias engagés dans la lutte contre le sida (REPMASCI) crée en 2003, a engrangé des résultats positifs jusqu’en 2010, permettant à travers des émissions télé et radio de « réduire la stigmatisation et la discrimination auprès des personnes victimes », a souligné son président Youssouf Bamba.
« Nous avons eu des problèmes (…) certains bailleurs en voulant rétrécir leur enveloppe à la Côte d’Ivoire ont occasionné la disparition des émissions phares qui avaient une audience d’écoute largement au-dessus de la moyenne », a-t-il déploré. En 2018, les Etats-Unis, premier bailleur de fonds contre le SIDA, ont annoncé une aide de 140 millions de dollars à la Côte d’Ivoire pour lutter contre l’épidémie de SIDA. Au total, l’appui américain cumulé s’est monté à 1,5 milliard de dollars depuis 2004. Si les efforts des Etats Unis représentent une aide importante pour la lutte, les autres pays donateurs ont réduit leur soutien, selon le directeur du Fonds national de lutte contre le SIDA, le Dr Adama Diabaté.
Traoré Bakhary
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