Baisse record des émissions de gaz à effet de serre liée au coronavirus
Une étude publiée par la revue Earth System Science Data (The Data Publishing journal) et disponible sur le site du projet Copernicus suggère que la pandémie mondiale de la Covid 19 a entraîné une baisse record des émissions de gaz à effet de serre en 2020.
Dire que la pandémie de la Covid 19 a eu un effet positif serait sans doute choquant pour de nombreuses personnes. Mais pour dame nature, le passage de ce coronavirus aura eu des effets bénéfiques. Moins les hommes se déplacent et ont d’activités, plus les émissions de gaz à effet de serre baissent et c’est ce que cette étude souligne une nouvelle fois. L’étude, fruit de la collaboration d’une trentaine de chercheurs du Global Carbon Project indique que les émissions ont diminué d’environ 7 % en 2020. Selon les chercheurs, la riposte mondiale à la pandémie de Covid-19 a entraîné la plus forte baisse annuelle des émissions de CO2 depuis la Seconde Guerre mondiale.
La France et le Royaume-Uni ont connu les baisses les plus importantes à l’échelle mondiale. La Chine qui avait connu une baisse drastique de ses émissions risque de connaitre un rebondissement négatif. La baisse des émissions de carbone en 2020 (principal gaz à effet de serre) a éclipsé toutes les grandes chutes précédentes. Selon l’équipe du Global Carbon Project, cette année, les émissions de carbone ont diminué de 2,4 milliards de tonnes. En revanche, la baisse enregistrée en 2009 pendant la récession économique mondiale n’a été que d’un demi-milliard de tonnes, alors que la fin de la Seconde Guerre mondiale a vu les émissions diminuer de moins d’un milliard de tonnes. En Europe et aux États-Unis, la baisse a été d’environ 12 % sur l’ensemble de l’année, mais certains pays ont enregistré une baisse plus importante. La France a enregistré une baisse de 15 % et le Royaume-Uni de 13 %. L’Afrique étant toujours hors du peloton des continents fortement pollueurs.
Les chercheurs pensent que la chute spectaculaire enregistrée grâce à la riposte à la pandémie pourrait cacher une chute à plus long terme du carbone, davantage liée aux politiques climatiques. La croissance annuelle des émissions mondiales de CO2 est passée d’environ 3 % au début de ce siècle à environ 0,9 % dans les années 2010. Ce changement est dû en grande partie à l’abandon du charbon comme source d’énergie.
Pour lire l’intégralité de l’étude : https://essd.copernicus.org/articles/12/3269/2020/
La rédaction