Bilan de l’opération ‘un jour, cinq millions d’arbres’
Les autorités ivoiriennes ont présenté samedi à Yamoussoukro le bilan d’une ambitieuse opération de plantation de plus de 5 millions d’arbres en 2020 pour lutter contre la déforestation, après la plantation en 2019 de plus d’un million d’arbres.
La campagne ‘un jour, cinq millions d’arbres’ démarrée le 1er juin dans l’ensemble des 31 régions du pays, en pleine saison des pluies, a permis de planter « 5,3 millions d’arbres soit 300 000 plants par jour », selon le bilan officiel. L’opération veut alerter sur la déforestation qui a fait perdre au pays la quasi-totalité de ses forêts en une cinquantaine d’années.
La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à recouvrer « six millions d’hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ». La première opération lancée en novembre 2019 avait permis de planter 1,1 million d’arbres, selon le ministère des Eaux et forêts, saluant une « grand engouement et la forte mobilisation des populations en faveur de la réhabilitation de la forêt ivoirienne ».
« Cette année 2020 est marquée par une opération plus ambitieuse intitulée ‘un jour, cinq millions d’arbres’ qui concrétise notre ferme volonté et notre engagement à relever les défis de la préservation, de la réhabilitation et de l’extension des forêts », a déclaré le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi, lors d’une cérémonie dans la capitale politique ivoirienne.
Premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché, la Côte d’Ivoire, qui comptait 16 millions d’hectares de forêts dans les années 1960, a vu leur superficie fondre à trois millions d’hectares, selon les chiffres officiels, à cause notamment du développement des plantations de cacao. Le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, l’appauvrissement des sols et des migrations des populations ont également participé à la disparition du couvert forestier.
« A travers cette opération de plantation d’arbres (…) nous voulons démontrer que le pari pour la Côte d’Ivoire de recouvrer son couvert forestier est certes ambitieux, mais est à notre portée » a poursuivi M. Donwahi qui a en profité pour mettre en terre des plants de tecks, d’eucalyptus et de figuiers.
Anderson Diédri