A travers une étude publiée cette semaine, des scientifiques alertent sur une possible extinction de masse qui pourrait être causée par l’homme. Les résultats de cette étude relayées par le Muséum d’histoire naturelle (MHN) et la revue Biological Reviews suggèrent qu’un nombre important d’espèces (animales et végétales) disparaissent de plus en plus de la surface de la terre.
La sixième extinction de masse : réalité, fiction ou spéculation ? (The Sixth Mass Extinction: fact, fiction or speculation?), voici le titre de l’étude qui tente de retracer l’historique, les causes et les conséquences des extinctions de masse. Ce rappel historique à la lumière de l’actualité du changement climatique et de l’évolution des espèces, conduit les chercheurs à craindre ou plutôt à prévoir une 6ème extinction de masse.
On peut lire dans ces travaux qu’il y aurait entre 7,5 et 13 % d’espèces qui ont disparu depuis l’an 1 500 dans le monde, ce qui représente entre 150 000 à 260 000 espèces éteintes. Toutes ces espèces ont pratiquement disparu lors des cinq extinctions de masse que la Terre a connues. Si ces premières extensions ont toutes été causées par des phénomènes naturels, la 6ème avenir sera causée par l’homme.
On considère qu’un événement d’extinction de masse est une courte période pendant laquelle au moins 75 % des espèces disparaissent comme le soutient l’écologiste Anthony David Barnosky. Ce qui fait dire aux scientifiques que la crise observée pourrait conduire à une extinction de masse si rien n’est fait pour ralentir ou arrêter le rythme actuel de perte de la biodiversité. Jamais dans l’histoire de la terre, l’homme n’a autant agressé son environnement qu’à l’âge de l’industrialisation.
Les activités humaines contribuent très largement à la disparition de nombreuses espèces et cela à un rythme inquiétant si l’on s’en tient aux rapports de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). L’organisation a étudié 138 374 espèces dont 38 543 (quelque 28 %) ont été classées dans les différentes catégories « menacées » en 2021. L’étude – si elle n’indique pas qu’une sixième extinction de masse est en cours – met cependant en évidence une réelle crise liée à la destruction de la biodiversité.
Le taux d’extinction des animaux et plantes est de plus en plus élevé. Les aires de reproduction et de peuplement de nombreuses espèces ont cédé la place à des villes, des unités de production ou des sites d’exploitation miniers. A cela s’ajoute la pollution liée aux pesticides et à l’utilisation des énergies fossiles. De l’avis des scientifiques auteurs de l’étude, la crise nous impose d’agir car l’homme a le pouvoir d’impacter « la Terre à grande échelle ».
« Nous sommes la seule espèce à disposer d’un tel pouvoir et de tels choix. Nous avons l’obligation morale et éthique d’utiliser ce pouvoir de manière judicieuse et non capricieuse ». Le pouvoir de l’homme sur la biodiversité et sa grande liberté de choix doivent le pousser à accentuer les initiatives de conservation pour pouvoir non seulement sauver plus d’espèces d’une extinction annoncée mais surtout protéger leurs aires de reproduction et d’habitation.
Suy Kahofi
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