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Bonne gouvernance dans les marchés publics : l’ANRMP forme les journalistes

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L’autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) a organisé un séminaire de renforcement de capacités en matière de bonne gouvernance dans les marchés publics à l’endroit des journalistes le 6 avril 2018 à Yamoussoukro. « Rôle et responsabilité de la presse dans le renforcement de la bonne gouvernance dans les marchés publics » a été le thème de base des travaux.

Un journaliste mal formé ou qui utilise mal les outils de sa profession et a une utilisation insuffisante de ces différentes procédures constitue un danger pour la population. C’est donc pour pallier à cette carence que l’autorité de régulation des marchés publics (ANRMP), a organisé ce séminaire de formation en vue d’outiller les journalistes sur la commande publique mais aussi leur permettre un traitement responsable de l’information dans ce domaine.

« Bien des fois cette presse s’est fourvoyée par manque d’appréciation sereines des faits en sa connaissance » a signifié Raphael Lapke président de conseil nationale de la presse (CNP) qui a salué cette initiative de formation de l’ANRMP. Il a mentionné qu’une des faiblesses de la presse nationale est le manque de spécialisation dans les rampes des animateurs, d’où son invite à ses « jeunes confrères » à se choisir des centres d’intérêts pour en devenir des spécialistes.

Les marchés publics sont des contrats onéreux que l’Etat passe avec le secteur privé pour la réalisation de travaux tel que les hôpitaux, les écoles, les routes. S’ils ont pour objectif de déclencher des procédures concurrentielles entre les entreprises c’est également un endroit où les enjeux sont importants, les intérêts divergents ce qui constitue des sources de conflit. Il était donc important pour le régulateur d’informer les journalistes sur cette question via une formation.

 « Nous devons être des acteurs majeurs qui rendent compte donc avoir une responsabilité pour ne pas faire la mauvaise information sur la gouvernance des marchés publics en Côte d’Ivoire » a indiqué Zio Moussa président de l’observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie (olped) et de faire appel à l’initiative personnelle des séminaristes dans la commande publique.

Quant à Coulibaly Non Karna président de l’anrmp il a mentionné que les marchés publics constituent un lieu de contentieux, un lieu conflictuel par essence raison pour laquelle « nous n’avons pas le droit de laisser la presse sans transmission de savoir, de savoir-faire et de savoir sur ce domaine » a-t-il indiqué.

Pour lui il était important d’informer la presse pour qu’elle prenne du recul vis-à-vis des arrêts politiques et qu’avec l’administration, le secteur privé, la société civile tous fédèrent leurs forces et s’ingèrent pour repenser le système dans le domaine des marchés publics pour la bonne gouvernance car pour lui c’est « une autre bastille à prendre » par les journalistes. Cependant il a indiqué qu’il faut aussi qu’en retour la presse « joue son rôle » dans ce pays en développement ou la commande publique bat de l’aile.

Message bien reçu par les journalistes qui ont fait des recommandations et suggestions afin de pouvoir contribuer à la bonne gouvernance dans les marchés publics. Il s’agit entre autre de :la signature d’un mémorandum gage de la pérennisation de ses différents points de collaboration entre l’ANRMP et les journalistes ; l’institutionnalisation de conférences trimestrielles sur les marchés publics  et l’appui à la productions de film sur les marchés publics ( documentaires dossiers, films institutionnels, la facilitation de accès à l’information des  journalistes, le renforcement des sessions de formations, de sensibilisation et d’information a l’intention de la presse sont entre autres les recommandations et suggestions faites par les journalistes à l’issu de ce séminaire de formation  en vue de s’impliquer de manière responsable quant aux traitement de l’information relative aux marchés publics en Côte d’Ivoire.

Les marchés publics sont estimés à plus de 1000 milliards de Fcfa par an. Ils peuvent atteindre deux à trois milliards l’an si l’on ajoute les autres variables d’obligations de service publics comme les contrats publics-prives, les régies, les contrats   d’engrenage.  Les marchés publics sont la face palpable du développement d’un pays. Ils existent en Côte d’Ivoire depuis 1969.

Raïssa Yao

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