Depuis près d’un mois, les populations de Bouaké font face à une pénurie d’eau potable. Une situation intenable pour une localité peuplée de plus 1.500.000 habitants.
La ville de Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire fait face à une pénurie d’eau depuis plusieurs semaines. Les populations, notamment les femmes sont obligées de se déplacer sur plusieurs kilomètres à travers la ville pour trouver un peu d’eau. Les rares points où coule le précieux liquide (puits, fontaines) sont pris d’assaut dès les premières lueurs du jour.
On s’équipe comme on peut pour ramener un peu d’eau grâce aux bassines, seaux, jerricanes et bassines. « On se promène de cours en cours et là où il y a un puits on se ravitaille » souligne N’guessan Prisca, une ménagère.
Bien entendu, se ravitailler en eau à toutes les sources renferme un risque d’infection important. De sources officielles, cette pénurie s’explique par deux facteurs. Le lac de la Loka auquel Bouaké est raccordé subit un phénomène d’évaporation des eaux lié au réchauffement climatique. Et pour ne pas arranger les choses, on constate une baisse de la pluviométrie dans la région du Gbêkê.
L’autre facteur, et non des moindre, est la forte activité économique autour du lac. Les entreprises locales et des particuliers se livrent à un dragage de sable et de gravier sur les rivages du lac. La situation est intenable dans la capitale du centre ivoirien et les autorités locales multiplient les efforts pour soulager les populations.
Du côté du gouvernement on prend la situation très au sérieux. L’Office national de l’eau potable (ONEP) a été appelé en renfort. L’agence a déployé 9 citernes de ravitaillement dans la ville mais elles ne couvrent pas tous les besoins en eau. Certains quartiers n’ont jamais pu être desservis par l’ONEP.
Ce mardi 17 avril, un projet de 10 forages connectés au réseau d’adduction d’eau a été lancé en présence des autorités administratives et politiques. La ville de Bouaké n’est pas à sa première crise du robinet. A chaque pénurie d’eau potable, les experts ne cessent de rappeler que la seule solution durable pour Bouaké est le raccordement de la ville au fleuve Bandama situé à 70 kilomètres dans le département de Béoumi.
Ebony T. Christian
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