Le Club Abidjan ville durable lance ses activités
Face aux défis démographique, des transports, de l’énergie, etc. les modes de vie doivent évoluer pour faire face à l’urgence climatique. Le Club Abidjan ville durable, dont le lancement officiel a eu lieu ce lundi 20 février à l’Institut français au Plateau, ambitionne de créer des centres urbains plus écologiques.
Le projet avait germé lors du forum économique qui a eu lieu à l’occasion de la visite du président français François Hollande en Côte d’Ivoire en juillet 2014. Depuis un an, cette plateforme qui regroupe pour l’instant une trentaine d’entreprises françaises installées sur les bords de la lagune Ebrié est opérationnelle. Ainsi, le lancement officiel du Club Abidjan ville ce lundi avait pour but de présenter aux autres acteurs (administrations, institutions, collectivités, entreprises, etc.) qui pourraient être intéressés par le projet. C’est une plateforme d’échanges, de réflexion et de proposition.
Pour le président de Scheneider Electric, Paul François Cattier, ce travail consiste à se demander à quoi va ressembler la capitale économique ivoirienne demain – et même au-delà – et d’essayer d’y apporter des solutions. Il s’agit de « proposer une vision et une stratégie de ville durable pour Abidjan, la Côte d’Ivoire et la sous-région ». C’est un projet ambitieux dont l’objectif est de faire face au défi climatique en proposant des solutions écologiques. Car si les villes représentent seulement 2% de la surface de la planète, elles concentrent la moitié des 5 milliards de la population mondiale. D’ici 2050, cette proportion devait passer à 75% avec une population de 9 milliards d’habitants.
La consommation en énergie dans les centres urbains qui est aujourd’hui de 75% et les émissions de gaz à effet de serre qui atteignent 80% devaient augmenter les années à venir. D’où l’invention d’un mode de vie sobre en énergie grâce à l’efficacité énergétique mais aussi avec l’introduction des énergies renouvelables, la valorisation des déchets, la construction de réseaux plus intelligents avec les Tic dans les services publics, les bâtiments, les transports, la gestion de l’eau, etc.
« Quand vous avez ça, vous avez jusqu’à 30% plus d’énergie avec la même capacité de génération (production, ndlr) sans investissements supplémentaires », estime Paul François Cattier.
Relever le challenge de la décarbonisation des villes passe nécessairement par la sensibilisation des décideurs, des entreprises et des usagers à un changement d’approche et de comportement. Le Club Abidjan ville durable se propose des rencontres thématiques à travers des tables rondes. A cet effet, une rencontre est prévue le 28 février prochain pour discuter de ‘’Smart Water’’, la gestion connectée de l’eau.
La plateforme lance également un concours à l’intention des collectivités pour valoriser les projets verts et durables. « Nous souhaitons inviter les collectivités à nous proposer des projets », exhorte Alexis Du Boisberranger du service économique de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. Des formations et stages sont proposés aux jeunes via le site internet du Club Abidjan ville durable.
Anderson Diédri
