Le 23 mars, la Côte d’Ivoire avait officiellement signalé 25 cas confirmés de coronavirus. Deux jours plus tard ce nombre est passé à 73 soit 48 nouveaux cas dans un climat de mécontentement des populations.
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait décrété lundi soir l’état d’urgence ainsi qu’un couvre-feu et un possible confinement progressif des populations. Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a annoncé s’être placé en « auto-confinement » après avoir été « récemment en contact » avec une personne atteinte. L’exécutif ivoirien pourrait donc confiner certaines régions en fonction de l’évolution du coronavirus Covid-19. Les signaux sont plutôt alarmants en Côte d’Ivoire car le pays a enregistré 48 nouveaux cas en deux jours. Une tendance de hausse qui se confirme à l’échelle mondiale avec le cap de 400 000 cas passé en deux jours, chose qui inquiète sérieusement l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les mesures prises par le gouvernement ivoirien ne sont pas de nature à faire l’unanimité même si une frange non négligeable d’ivoiriens estime qu’elles ont été prises pour le bienêtre de toutes les populations. Les ‘hommes et femmes de la nuit’ à savoir les tenanciers de maquis, boites de nuit, bars et autres lieux de divertissement que sont les salles de cinéma se désolent de ne pas pouvoir vivre correctement de leur activité.
Léontine Kouakou une vendeuse de poisson braisé à Yopougon se demande « comment elle pourra vivre avec sa famille » surtout que le gouvernement n’a pas encore annoncé de mesure d’accompagnement pour les opérateurs économiques. « On vend devant les maquis une fois la nuit tombée or les maquis ont fermé. On va nourrir les enfants comment surtout qu’ils sont à la maison et que les dépenses quotidiennes ont augmenté ? » se désole la commerçante.
Pour atténuer l’impact économique et social du Covid-19 certains pays ont pris des mesures. Au Sénégal, un fonds « de riposte et de solidarité » doit être doté d’environ 1,5 milliard d’euros, dont 75 millions destinés à l’aide alimentaire d’urgence. En Algérie, les entreprises privées ont reçu la promesse d’une aide financière de l’État pour compenser la perte des salaires versés à leurs employés et travailleurs. En Côte d’Ivoire, entrepreneurs et opérateurs économiques attendent toujours une annonce concrète du gouvernement.
Traoré Bakhary
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