Une cinquantaine de journalistes africains originaires de 15 pays sont réunis à Nairobi (Kenya) à l’occasion de la 3ème Conférence africaine des journalistes scientifiques (ACSJ III). Organisé par MESHA (Media for environment, science, health and agriculture), l’évènement se tient autour du thème ‘journalisme scientifique pour un développement durable en Afrique’.
La conférence s’est ouverte ce jeudi 13 décembre en présence des partenaires et des différentes organisations professionnelles qui ont uni leurs forces pour rendre possible cette rencontre, trois ans après la deuxième édition de la conférence en 2014. La cérémonie d’ouverture a été marquée par une série d’adresses et une brève communication sur l’importance du journalisme scientifique dans le processus de développement du continent africain.
Dans son mot de bienvenue aux participants, la présidente de MESHA Violet Otindo, a rappelé le parcours de son organisation dans son projet d’accompagnement des journalistes et la vulgarisation du journalisme scientifique dans un contexte mondial marqué par les défis du changement climatique et l’émergence de pandémie. Un engagement aux côtés des professionnels des médias qui s’est fait à travers la formation, le renforcement de capacité et le partage de données et de supports pédagogiques. Une stratégie qui a permis aux journalistes de produire un contenu de qualité.
Ce travail ne doit pas s’arrêter en si bon chemin selon Otula Owuor, président d’honneur de MESHA car durant les dernières décennies les médias ont changé leur perception du journalisme scientifique.
« Nous sommes passés d’espace insignifiant dans les journaux et sur les radios à une place plus importante dédiée à la santé, à l’environnement et à l’agriculture. Les mentalités ont changé et les journalistes doivent aussi faire évoluer leurs écrits sur ces différents sujets » a-t-il indiqué.
De nombreux jeunes journalistes préfèrent s’engager dans le journalisme politique « fiers de s’afficher avec des présidents, des ministres ou des officiels » négligeant le journalisme scientifique « pourtant ce n’est pas la politique qui rendra compte du vécu des populations africaines » reste convaincu Otula Owuor. Les médias africains ont donc une grande responsabilité dans la promotion des innovations et des recherches dans le domaine des sciences et des technologies sur le continent. Il s’agit d’une grande responsabilité dans la politique de croissance du continent pour Victor Bwire du Media council of Kenya (organisation de régulation des médias au Kenya).
« L’Afrique se développe et les rapports des institutions internationales le montrent. Mais en lisant nos journaux sur le continent l’impression que nous avons c’est que l’Afrique ressemble encore à celle des indépendances. Cette perception doit changer et les seuls capables de mettre en lumière les réussites sur le continent sont les journalistes qui couvrent les questions de santé, d’environnement et d’agriculture ».
Les journalistes scientifiques africains réunis à Nairobi auront donc le temps durant les trois jours dédiés à la conférence de réfléchir sur les mécanismes, orientations éditoriales et thématiques pertinentes capables de mettre en lumière les avancées de l’Afrique en matière de technologie et d’innovation dédié à la santé, l’environnement et l’agriculture.
Ebony T. Christian depuis Nairobi au ACSJ III
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