Dans le cadre du 2ème séminaire de formation sur les zoonoses et le One Health organisé par Eburnie Today et l’ONG IDEF (Initiatives pour le Développement communautaire et la conservation de la Forêt), les journalistes et étudiants en journalisme ont visité l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
L’un des objectifs de la formation sur les zoonoses et le One Health dans le cadre du projet Stop Spillover est de favoriser le rapprochement entre les journalistes et le monde de la recherche scientifique. C’est dans cette logique que l’équipe projet a décidé d’organiser une visite de terrain à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) plus précisément sur son site d’Adiopodoumé le 1er septembre 2023. Sur instruction de Professeure Mireille Dosso, directrice de l’Institut Pasteur depuis 2004, les Professeurs Méité Sindou et Méité Souleymane ont donné l’opportunité aux journalistes et étudiants en journalisme d’en savoir un peu plus sur cette organisation qu’ils connaissaient jusque là seulement de nom ou en lien avec les épidémies que la Côte d’Ivoire a connue.
La visite a débuté par la diffusion d’un film institutionnel qui portait sur la création et l’évolution de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. L’IPCI a été inauguré en 1972 et a rejoint le Réseau International des Instituts Pasteur en 1978. « Le centre de recherche se consacre essentiellement à l’étude des maladies touchant les populations. Nous travaillons sur plusieurs recherches sur des maladies comme la rage, la fièvre jaune, le cancer…et l’Institut Pasteur en qualité d’établissement public national à caractère industriel et commercial (EPIC) travaille aussi avec les hôpitaux publics et privés du pays » a expliqué Professeur Méité Sindou.
Grâce au travail du personnel de l’Institut et l’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’IPCI est devenu une référence en Afrique et ses installations dans plusieurs départements ont été certifiées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Selon le film institutionnel diffusé à l’intention des professionnels des médias, l’Institut Pasteur est devenu en 2018 la bio-banque des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Cette bio-banque a été visitée par les journalistes au même titre que la plateforme de biologie moléculaire, le vivarium des serpents, le département des virus épidémiques et plusieurs autres services et départements de l’IPCI.
A chacune des escales de la visite, les journalistes ont pu poser des questions aux chercheurs et aux scientifiques pour mieux comprendre leur travail au quotidien. « Les recherches de l’Institut Pasteur et notre travail au quotidien sont effectués pour améliorer la santé des populations car pour nous c’est l’humain qui est au bout de la chaîne. Voici pourquoi nous jouons un rôle de plus en plus important dans la lutte contre les épidémies comme l’Ebola, le Zika ou la dengue » a souligné Professeur Méité Souleymane.
Les journalistes et étudiants en journalisme ont été séduit par le travail effectué au quotidien par l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. « Avant cette visite j’étais loin de m’imaginer que la recherche avait un coût aussi élevé. Dans chacun de ces laboratoires, j’ai vu des équipements qui valaient des centaines de millions et qui sont utilisés avec sérieux par le personnel de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Ce centre est une fierté pour le pays et j’espère que les moyens suivront pour le rendre plus performant » a indiqué Kouassi Kouakou Hervice de Radio Cacao Fm de San Pédro.
« J’ai surtout été impressionnée par le courage des hommes et des femmes qui travaillent au quotidien à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. J’ai vu des chercheurs qui travaillent sur les virus les plus dangereux au monde. Ils le font pour le bienêtre des populations en mettant leur vie en danger en dépit de toutes les mesures de protection. Je pense qu’ils sont à féliciter car c’est courageux de leur part » a indiqué Amon Diane, étudiante à l’ISTC Polyethnique. Pour Bukassa Daniel, étudiant à l’UCAO (Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest) « ce type de visites et de rencontres entre les journalistes et les chercheurs doivent se multiplier pour combler le fossé entre les scientifiques et les journalistes ».
Les Professeurs Méité Sindou et Méité Souleymane, au nom du Professeure Mireille Dosso, directrice de l’Institut Pasteur et du personnel du centre ont remercié les journalistes et étudiants en journalisme pour la visite. Ils ont indiqué que les portes de l’IPCI restent ouvertes pour tous les journalistes qui aspirent à connaitre cette institution qui œuvre pour le bienêtre des populations.
Martine Zogbé