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Des planteurs congolais en expédition agricole en Côte d’Ivoire

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Un groupe de planteurs congolais séjourne depuis le 15 janvier à Abidjan. Ils y sont dans le cadre d’un revendez-vous agricole avec leurs homologues ivoiriens.

Originaires de différentes provinces de la RDC, ces planteurs, dont les productions sont facilitées par le Groupe Elwin Blattner (GBE Agri), vont devoir visiter certains sites agricoles ivoiriens qui sont en pleine expansion.

« Il s’agit d’un cadre d’échange avec les planteurs ivoiriens, un partage d’expérience qui va permettre à nos planteurs congolais de pouvoir avoir l’idée sur comment les choses fonctionnent à l’extérieur de la RDC. C’est-à-dire essayer de voir ce que les autres font pour développer leur agriculture. Parce que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui le reflet d’une agriculture africaine qui s’épanouit. Et son expérience devrait forcément inspirer la RDC« , explique Cédric Thaunay, DG de GBE Agri qui accompagne cette délégation d’une trentaine de planteurs congolais en Côte d’Ivoire.

Dans le but de palper les avancées significatives de la Côte d’Ivoire dans le domaine agricole, les planteurs congolais ont dû effectuer le dimanche une descente à la société SN-SIAT. Ceci est une plantation des cacaos étendue sur une surface de 260 hectares, située dans la ville de Tiassalé, au nord de la Côte d’Ivoire, à environ 115 kilomètres d’Abidjan.

Un cacaoyer dans la plantation de SN-SIAT

« C’est une visite importante dans la mesure où l’objectif est celui de pousser les planteurs congolais à adopter les bonnes pratiques qui se font déjà ici en Côte d’Ivoire« , commente Dao Seydou, directeur de gestion des plantations d’hévéa et de cacaos pour GBE Agri en Côte d’Ivoire.

La technologie pour booster la production

Sur place, les planteurs congolais ont avant tout eu accès aux installations équipées d’une technologie moderne qui permettent de cultiver des cacao de qualité. Notamment l’usine de traitement des eaux utilisées pour arroser la plantation.

« L’eau est récupérée directement depuis le fleuve d’à côté qu’on appelle le fleuve Bandama. Ensuite elle passe dans l’unité de dessablage à l’aide de réservoirs qui sont-là pour pouvoir extraire l’eau pure susceptible d’être utilisée sans danger dans la plantation« , explique Moully Paul Cedric Tossavi, ingénieur agronome et directeur de l’exploitation de SN-SIAT.

En seulement trois ans d’existence, la société SN-SIAT produit déjà une moyenne de 300 tonnes de cacao annuellement. Un chiffre qu’elle compte forcément tripler dans les prochaines années grâce notamment aux différents outils techniques dont elle se dote.

L’entrée de l’usine de traitement des eaux à SN-SIAT

« C’est ce rendement qu’on aimerait aussi avoir dans nos plantations au Congo. Parce que nous cultivons également les cacaos, les palmiers et l’hévéa notamment dans le Kongo Central. Donc ce que nous voyons ici nous permettra de modifier notre façon de cultiver après notre retour au Congo« , déclare Romain Maswangu, chef de département agricole au sein de GBE Agri en RDC.

Agriculture, environnement et communauté

Bien que l’objectif principal de la visite reste le partage de l’expérience pour une agriculture quantitativement et qualitativement améliorée, les questions environnementales et communautaires n’ont pas été négligées.

A Heremankono, une localité à quelques kilomètres de Tiassalé, les planteurs ont rencontré les responsables de Société coopérative agricole des producteurs N’Zassa de Divo (SCAPEN), une coopérative qui réunit environ 1800 planteurs villageois ivoiriens dans le but de réguler la production des cacaos. L’objective de cette initiative qui existe depuis 2011 c’est de veiller sur une agriculture saine, c’est-à-dire celle qui n’implique pas l’exploitation des enfants, ni les travaux forcés, moins encore la destruction de l’environnement.

Le Groupe Elwin Blattner (GBE Agri) a pu organiser le voyage de ses planteurs indépendants grâce au soutien de ses partenaires qui sont : Congo Motors à travers CASE qui lui fournit des tracteurs, Palmelite qui lui fournit des semences, Indigo et Savana qui s’occupent des produits chimiques et des équipements associés, Palmco l’un des acheteurs de ses produits finis.

Cette expédition des planteurs congolais en Côte d’Ivoire va se poursuivre jusqu’au samedi. Plusieurs plantations telles que celle du Palmafrique, société ivoirienne de production de l’huile de palme, sont au menu de la visite.

Will Cleas Nlemvo

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