Le gouvernement ivoirien a finalement décidé de détruire les 18.000 tonnes de riz avarié débarquées mi-mars dans le port d’Abidjan. L’opération risque de durer près d’un mois sur un site situé à une trentaine de kilomètres d’Abidjan.
Les ivoiriens avaient cru revivre le tragique épisode des déchets toxiques du Probo Koala lorsque des informations faisant état du débarquement au Port autonome d’Abidjan (PAA) de plusieurs tonnes de riz impropre à la consommation ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
Ces informations confirmées par Doukoua Godé, le président de la Fédération des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI), indiquait que l’Oceanprincess en provenance de Birmanie transportait 22.000 tonnes de riz qui avaient été refusées par le Togo, la Guinée et le Ghana. Malgré l’alerte donnée par la FAC-CI et la colère des ivoiriens relayée sur les réseaux sociaux, la cargaison de riz a été finalement déchargée en Côte d’Ivoire.
Le mardi 19 mars 2019, le directeur du Commerce extérieur, Kaladji Fadiga confirmait l’arrivée de ce stock de céréale depuis le 12 mars. Des contrôles micro-biologiques et micro-chimiques, ainsi que des contrôles de résidus de pesticides avait donc été décidés. Pour les associations de consommateurs, le gouvernement ivoirien a fait preuve de légèreté en n’effectuant pas les tests requis avant que le riz ne soit débarqué. Il y a clairement une violation flagrante des droits des consommateurs et une mise en danger de leurs vies.
Au total quatre analyses ont été faites par des laboratoires nationaux et internationaux avant que le riz soit déclaré impropre à la consommation…mais pendant pratiquement un mois de spéculation et de test, qu’est-ce que ce riz est devenu ? Des images faisaient état de la fuite de ce riz impropre à la consommation des entrepôts du Port d’Abidjan vers des boutiques ont circulé sur les réseaux sociaux. Malgré l’annonce de la destruction de ce riz toxique, des interrogations persistent.
Qui a autorisé le débarquement du riz ? Pourquoi les procédures de contrôle en mer n’ont pas été appliquées ? Où sont passées les 4.000 tonnes de riz restant (22.000-18.000) ? En guise de réponse, le ministre ivoirien du commerce Souleymane Diarasouba indique qu’il « n’avait aucune information sur la qualité de la marchandise » débarquée. Au-delà, il souligne n’avoir pas été alerté par ses homologues des autres pays.
« Nous n’avons pas reçu d’alerté officielle des ports de Conakry et de Lomé : il y a eu quelques informations dans la presse. Vous comprenez qu’on ne peut pas se baser sur des informations pour lesquelles nous n’avons pas de vérifications lorsqu’on est pas saisi officiellement » indique le ministre.
Les résultats des tests ayant conclu au caractère impropre du riz, la procédure de destruction est aussitôt enclenchée conformément au dispositif de contrôle à la qualité rassure le ministre.
Ebony T. Christian
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