Les trolls supprimés sont affiliés à l’Internet Research Agency
Les deux géants des réseaux sociaux que sont Facebook et Twitter ont démantelé un réseau de faux comptes basés en Afrique. Ces faux comptes sont liés à des trolls russes précédemment interdits sur les deux plateformes.
Les deux entreprises précisent que ces faux comptes basés au Ghana et au Nigeria étaient destinés à des citoyens américains. Une enquête menée par Facebook, en collaboration avec CNN, a permis de découvrir que certains comptes avaient été créés en tant qu’organisation caritative basée au Ghana. La troll factory au cœur de l’enquête était gérée depuis le siège d’EBLA Eliminating Barriers for the Liberation of Africa (Éliminer les obstacles à la libération de l’Afrique), une organisation visiblement fictive basée près d’Accra, selon les enquêteurs. Tous les faux comptes avaient pour principaux centres d’intérêt l’histoire des Noirs, la mode, les ragots des célébrités, l’actualité américaine et les questions LGBTQ.
Une véritable usine à trolls
Les faux comptes ont partagé un contenu négatif et à charge sur la brutalité et l’oppression policières au Etats Unis. Selon CNN, un de ces comptes s’est présenté dans un groupe Facebook comme le cousin d’un Afro-Américain mort en garde à vue. Facebook a déclaré que les comptes étaient relativement nouveaux et qu’ils fonctionnaient en Afrique au nom d’individus russes ayant des liens avec une célèbre usine de trolls baptisée Internet Research Agency (Agence de recherche Internet). L’Agence de recherche sur Internet a été accusée d’avoir mené une fausse campagne d’information visant à perturber l’élection présidentielle américaine de 2016 et de 2018. Cette même année, 13 trolls russes ont été inculpés par le ministère américain de la justice.
Face aux trolls, les systèmes de Facebook avaient rejeté les demandes de diffusion des posts et des publicités sponsorisés à caractères politiques orientés vers les Etats-Unis. L’entreprise a supprimé 69 pages et 49 comptes Facebook et 85 sur Instagram. Ces comptes et pages avaient environ 278 000 followers dont 65% aux Etats-Unis. Twitter de son côté a également supprimé 71 comptes qui rassemblent quelque 68 000 followers. L’entreprise souligne que les comptes avaient « tenté de semer la discorde » avec des contenus biaisés sur la race et les droits civils. Dans une publication détaillant l’enquête, Facebook précise :
« Nous nous efforçons constamment de détecter et d’arrêter ce type d’activité car nous ne voulons pas que nos services soient utilisés pour manipuler des gens ».
« Nous supprimons ces pages et ces comptes parce que cette activité était liée à des individus associés à l’Agence de recherche sur Internet, une entité que nous avions précédemment bannie de Facebook. Ils utilisaient également de faux comptes et se coordonnaient les uns avec les autres pour tromper les gens sur ce qu’ils faisaient ».
Traoré Bakhary
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