Santé

Faux médicaments : une nouvelle organisation de lutte créée

Une nouvelle organisation pharmaceutique africaine a été créée pour lutter contre les faux médicaments. Il s’agit de la LIPA (Association des industriels pharmaceutiques en Afrique francophone subsaharienne) qui se donne pour mission de s’attaquer aux faux médicaments qui tuent des milliers d’africains chaque année.

L’usage de faux médicaments entraîne près de 100.000 décès par an en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Autour de 42% des médicaments en circulation en Afrique subsaharienne sont falsifiés, ce qui en fait la région du monde la plus touchée par ce trafic contrôlé par le crime organisé.

Les criminels profitent du fait qu’à l’inverse du trafic de stupéfiants, le commerce de faux médicaments demeure largement impuni dans le monde, étant considéré comme un simple délit de violation de la propriété intellectuelle. Il est pourtant responsable de centaines de milliers de morts par an, selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (Iracm), basé à Paris.

Pour lutter contre ce fléau qui tue et livre une concurrence déloyale sur le marché du médicament estimé à près de 1,5 milliard de dollars par an en Afrique subsaharienne francophone, l’Association des industriels pharmaceutiques en Afrique francophone subsaharienne (LIPA) a décidé de s’engager d’avantage. L’organisation implantée dans 15 pays d’Afrique francophone subsaharienne abritant 250 millions d’habitants, veut être « un acteur majeur dans la lutte contre la contrefaçon et les médicaments de la rue » souligne son président Frédéric Lieutaud.

« En Afrique francophone, le pouvoir d’achat reste faible. Un marché parallèle s’est créé avec des frontières relativement poreuses, favorisant la circulation des médicaments contrefaits et toxiques » a-t-il dénoncé.

Pour combattre ce fléau, la LIPA appelle à la mise en place de « véritables politiques concertées et harmonisées entre » les 15 pays membres où « les besoins de santé et les maladies non transmissibles sont en hausse ». « Il faut démanteler les marchés (de faux médicaments) et les détruire pour que la population ait accès à des produits de bonne qualité », a affirmé de son côté Hervé Boni, secrétaire général de l’ordre des pharmaciens en Côte d’Ivoire, dont la capitale économique Abidjan abrite le plus grand marché de produits illicites d’Afrique de l’Ouest.

Ebony T. Christian

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