Fermeture d’un abattoir d’ânes clandestin
Les services sanitaires et sécuritaires ivoiriens ont fermé à Ouangolodougou un abattoir clandestin d’ânes qui était dirigé par une Chinoise. La viande était exportée vers la Chine.
Il s’agit d’un abattoir neuf aux équipements modernes qui a été placé sous scellés. Au moment de la fermeture, des ânes ont été retrouvés vivants dans l’enceinte de l’abattoir il contenait deux containers de viande déjà conditionnée dans la chambre froide. Cette viande a été incinérée. La patronne de l’abattoir, de nationalité chinoise selon les autorités et dont l’identité n’a pas été dévoilée, était présente lors de la fermeture jeudi de son établissement.
Interrogée par les autorités en présence de la presse, elle a précisé que la viande était destinée au marché chinois et devait être exportée par le port d’Abidjan. Elle ne fait pas l’objet de poursuites pour l’instant. Selon le responsable local de la filière bétail du ministère, Adama Traoré, elle a aussi indiqué avoir été expulsée du Burkina, puis du Mali où elle exerçait la même activité, et affirmé qu’elle ignorait que cette activité était également interdite en Côte d’Ivoire.
Selon la législation ivoirienne, l’abattage d’ânes pour la viande est interdit dans le pays. Le ministère des Ressources animales et halieutiques qui confirme cette disposition souligne également que la majorité des ânes abattus illégalement en Côte d’Ivoire proviennent des pays limitrophes où leur élevage est plus important. Devant la menace d’extinction des espèces locales d’ânes, plusieurs pays d’Afrique de l’ouest ont interdit l’abattage et le commerce de leur viande ces dernières années. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui ont également interdit l’exportation de la viande d’âne. Le principal marché de la viande d’âne est celui de la Chine où de nombreux consommateurs en sont friands.
Traoré Bakary