Le 3ème congrès régional contre la peine de mort se tient du 9 au 10 avril 2018 à Abidjan. C’est une initiative de l’association ensemble contre la peine de mort en partenariat avec la commission nationale des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, la coalition mondiale contre la peine de mort et la fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT).
La FIACAT a précisé que cette sentence n’a jamais garantie une meilleure sécurité pour tous.
« La peine de mort ce n’est pas la justice, c’est la vengeance. Si nous condamnons ceux qui ôtent la vie à leurs semblables pourquoi voulons nous faire ce que nous leur reprochons ? » s’est interrogé Paul Angaman président la fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT).
Ce réseau international de défenseur des droits de l’homme chrétien Soutient qu’en plus de ne pas garanti une meilleure sécurité pour tous cette peine de mort est assimilée à la torture qui elle est prohibée aussi bien par le droit international coutumier que moderne. Et de préciser que l’abolition contre la peine de mort est donc un choix raisonné dès lors que le droit à la vie est universellement acquis pour lui le combat contre la peine de mort s’impose à tous.
La peine de mort viole le droit à la vie consacrée par l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme. En Afrique, son abolition est en ligne de mire.
Le congrès régional contre la peine de mort vise selon Namizata Sangaré présidente de la commission nationale des droits de l’homme en Côte d’Ivoire à « favoriser l’engagement des leaders politiques des pays cibles, à encourager le dialogue, l’action collective et l’émergence d’initiatives de la part des acteurs de la société civile, des parlementaires et des INDH de la région ».
Selon elle, si ce congrès qui se déroule pour la première fois en Afrique a lieu en Côte d’Ivoire c’est parce que le pays « apparait comme un des états en la matière capable de porter la lutte au-delà d’un autre frontière et qu’il n’y a pas dans notre pays un obstacle politique a cette dynamique évolutive ».
Quant à Sansan Kambilé garde des sceaux et ministre de la justice et des droits de l’homme de Côte d’Ivoire a réaffirmé la position abolitionniste du pays sur la peine de mort par la constitution du 8 novembre 2016 qui en son article 3 dispose que « le droit à la vie est inviolable. Nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui. La peine de mort est abolie » et d’insister sur le fait que « La Côte d’Ivoire rejette toute idée de la peine de mort ».
Si la Cote d’ivoire a aboli la peine de mort en 2000, il faut noter que cette sanction existait déjà dans son ancienne législation, et a aucun moment il n’a été mis en exécution et ce depuis l’indépendance du pays en 1960. L’Afrique sera certainement le prochain continent abolitionniste. Sur les 155 états des pays membres de l’union africaine, 44 ne pratiquent plus la peine de mort.
Raïssa Yao
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