Photo DR CEI Facebook officiel
Cette fiche d’information recense les candidats déclarés à l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025. Elle sera mise à jour au fur et à mesure des nouvelles déclarations, jusqu’à la publication par le Conseil Constitutionnel de la liste définitive des candidats.
Par Traoré Bakary & Anderson Diédri, Eburnie Today
Le premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire est prévu pour le 25 octobre 2025. À ce jour, plusieurs figures politiques ont officialisé leur intention de se présenter. Lors du scrutin de 2020, sur les 44 candidatures soumises, seules quatre avaient été validées par le Conseil Constitutionnel.
Le président du parti Pro-Côte d’Ivoire est candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2025 depuis le 5 juin 2024. Son programme demeure inchangé depuis la création de son mouvement politique en 2019. Il s’agit « de repenser le développement de la Côte d’Ivoire à travers une République fédérale ». L’idée est de faire en sorte qu’il y ait une réelle décentralisation, une démocratie, une prospérité et une souveraineté avec l’Ivoirien au cœur de toutes les décisions. « Nous mettrons en œuvre des mécanismes démocratiques avec les populations à travers des propositions. Inviter les populations à se prononcer avant toute décision », a expliqué Kévin Fiéni, 44 ans, lors d’une conférence de presse le 10 avril 2024.
Ex-ministre du commerce et patron de SIFCA (premier groupe industriel privé de Côte d’Ivoire), Jean Louis Billon a annoncé sa candidature le vendredi 25 octobre 2024 depuis son fief de Dabakala dans le nord-est du pays. « Je me présente pour gagner. En 2025, la Côte d’Ivoire a rendez-vous avec son destin, et j’y serai », a-t-il indiqué face à ses sympathisants. Il avait déjà affiché sa volonté de devenir président de la République depuis septembre 2021. À 59 ans, ce cadre du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI) souhaite l’investiture de l’ancien parti unique. L’ancien Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire veut se positionner comme le plan B du PDCI, une alternative si Tidjane Thiam, l’actuel président du PDCI, reste inéligible au scrutin.
Le Front populaire ivoirien (FPI) a investi Pascal Affi N’Guessan (72 ans) candidat le 9 novembre 2024 lors du 5ème congrès ordinaire du parti. L’ancien Premier ministre ivoirien entre 2000 et 2003, a été plébiscité par son parti en recueillant plus de 99 % des voix lors du vote. « Ensemble, nous porterons un projet de rupture, une rupture tranquille mais une rupture résolue avec un système à bout de souffle. Une autre Côte d’Ivoire est possible. J’en ai la certitude : 2025 sera l’année de la reconquête, l’année du retour au pouvoir du FPI », a-t-il insisté face aux militants du FPI le 10 novembre 2024.
L’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo a été désignée candidate à la présidentielle le samedi 30 novembre 2024 par son parti le Mouvement des générations capables (MGC). Deux ans après la création du parti, le MGC propose une gouvernance basée sur la réconciliation nationale à travers une amnistie pour personnes condamnées lors des différentes crises que le pays a connues notamment celle de 2011, la souveraineté alimentaire et l’industrialisation. « Je voudrais vous faire une offre audacieuse : celle de construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous », a déclaré cette universitaire. Simone Gbagbo, 75 ans, surnommée la « Dame de Fer » affirme vouloir « bâtir une grande nation ivoirienne réconciliée, forte, pleine de justice et d’équité ».
L’ancienne reine de beauté (Première Dauphine Miss Côte d’Ivoire 2002) s’est lancée en politique depuis 2018 en créant son parti Nouvel Ivoirien Côte d’Ivoire Nouvelle (NICIN). L’épanouissement des Ivoiriens, selon Marie Carine Bladi (41 ans), constitue la trame de la création de notre parti. « Le NICIN compte partager avec les Ivoiriens, les valeurs de gauche que sont la solidarité, le partage et la lutte contre les inégalités sociales. Le NICIN est un parti de gauche et nous comptons l’assumer pleinement », déclarait-elle à ses militants en 2019. Elle a été candidate à la présidentielle de 2020 et se lance de nouveau dans la course à la présidentielle à travers des actions de proximité pour réussir son parrainage citoyen.
A 34 ans, il se présente comme le plus jeune candidat en course pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il n’a pas de parti politique mais cela ne l’empêche pas de rêver grand pour son pays. « Mon parti politique c’est la jeunesse de Côte d’Ivoire et il n’y a pas d’âge pour se lancer en politique », se plaît à rappeler cet étudiant en Master de sociologie. Jean François Kouassi construit sa vision d’une nouvelle Côte d’Ivoire autour de la revalorisation du pouvoir d’achat de l’ivoirien, la lutte contre la corruption, l’adéquation formation-emploi face au chômage, la suppression des frais aux concours de la fonction publique… Il fait campagne sur les réseaux sociaux.
L’ancien préfet d’Abidjan (55 ans) a annoncé sa candidature le 13 mai 2025 dans une déclaration publique adressée à la nation. Ce haut fonctionnaire actif sur le terrain à travers une plateforme citoyenne affiche une volonté de changement dans la gestion du pouvoir. « Il nous faut une gouvernance nouvelle de nos institutions. Il est urgent aujourd’hui que la vie politique s’ouvre à tous les citoyens de ce pays et qu’elle ne soit pas réservée qu’à une petite caste de politiciens professionnels » a-t-il souligné dans son adresse à la Nation. Assalé Tiémoko Antoine et Vincent Toh Bi Irié, tous deux candidats déclarés à la présidentielle d’octobre ont officiellement lancé l’Alliance pour la Justice, la Nation et l’Alternance (AJUNA). Cette nouvelle entité politique vise à « mutualiser leurs efforts et à incarner une nouvelle dynamique pour l’avenir de la Côte d’Ivoire », fédérer les énergies et assurer une alternance politique portée par la nouvelle génération de leaders ivoiriens.
Fondateur du journal satirique d’investigation L’Eléphant Déchaîné, Assalé Tiémoko s’est lancé en politique avec un premier succès en devenant député-maire de la commune de Tiassalé, dans le sud de la Côte d’Ivoire. Il a officialisé sa candidature le 14 juin 2025 et entre dans la course à la présidence sous la bannière du parti Aujourd’hui, Demain la Côte d’Ivoire (ADCI), à 49 ans. « Notre engagement est clair : restaurer la confiance, réconcilier des citoyens dressés les uns contre les autres par une certaine manière de faire la politique, et remettre la Côte d’Ivoire sur le chemin de la démocratie, de la justice et de la liberté », a-t-il annoncé.
Le pasteur connu pour ses prédications crues largement relayées sur les réseaux sociaux a officialisé sa candidature le 2 juillet 2025. Sa vision pour la Côte d’Ivoire se base sur des principes messianiques de paix, du lien social renforcé et de la fraternité. Avec un programme baptisé « LA PAIX ». Celui qui se présente comme le « frère de tous les Ivoiriens » défend un programme à la fois politique et spirituel visant à éviter de nouvelles crises à la Côte d’Ivoire. « La paix, c’est permettre au plus modeste d’avoir du pain à midi et le soir. Je vous aime, mes frères et sœurs Ivoiriens. Je serai là pour défendre cette cause en octobre 2025 ».
Le vice-président chargé de la promotion du panafricanisme du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a indiqué qu’il déposerait sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre. Il a indiqué le 23 juillet qu’il veut « éviter la politique de la chaise vide » dans la mesure où Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et candidat officiel du PPA-CI, reste inéligible. Ahoua Don Mello ne bénéficie pas du parrainage du PPA-CI mais, selon lui, sa candidature est une « nécessité absolue pour l’avenir du parti ». À 67 ans, l’ancien patron du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) de Côte d’Ivoire se lance donc dans la course au fauteuil présidentiel. Il est le représentant des BRICS (groupe de pays émergents réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Égypte, etc.) pour l’Afrique centrale et occidentale.
Président de la Côte d’Ivoire depuis 2011, Alassane Ouattara sera candidat à sa propre succession. Le chef de l’État sortant a annoncé, le 29 juillet 2025, qu’après « mûre réflexion et en toute conscience », il a « décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 », promettant des élections apaisées. Dans son adresse solennelle, il s’est appesanti sur la situation sécuritaire et les défis économiques. « Notre pays fait face à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent dont la gestion exige de l’expérience. En effet, la menace terroriste grandit dans la sous-région et les incertitudes économiques au niveau international constituent un risque pour notre pays », a-t-il exposé. L’actuel président de la Côte d’Ivoire a été réélu en 2015 avec 83 % du suffrage exprimé et en 2020 avec plus de 94 %. À 83 ans, il aspire à un nouveau mandat.
Henriette Lagou, administratrice
Henriette Lagou, ancienne ministre sous Laurent Gbagbo et candidate à la présidentielle de 2015 est de nouveau en course pour la présidentielle de 2025, 10 ans après sa première tentative. Le 9 juin 2025 à Villejuif, en région parisienne, l’ex-ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant a affiché sa volonté de se présenter à la présidentielle non plus sous les couleurs du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC) mais cette fois-ci sous la bannière du GP-PAIX, le Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix. Elle propose un programme axé sur la diaspora, l’emploi et le logement. « Nous sommes dans une vision, une vision de concorde pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes dans un but de développement pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes, par rapport aux autres pays, un pays en développement. Nous avons besoin d’une paix pour pouvoir développer notre pays », a précisé la candidate lors du dépôt de sa candidature à la CEI le 19 août 2025.
Cet article a été réalisé par le média ivoirien Eburnie Today, membre de la Coalition Anti Dohi – une initiative qui œuvre pour l’intégrité de l’information dans le cadre de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025. La Coalition Anti Dohi est soutenue par le projet Renforcer la fiabilité de l’information en Afrique de l’Ouest de la GIZ, dans le strict respect de l’indépendance journalistique et éditoriale qui régit la Coalition.
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