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Gbagbo radié de la liste électorale : l’OIDH appelle au respect de la décision de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples

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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et leader du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) reste toujours radié de la liste électorale. Le document publié samedi exclut Laurent Gbagbo qui sera donc incapable de voter aux élections locales du 2 septembre. Pour son parti il s’agit d’une injustice.

Laurent Gbagbo a certes été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Mais il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011. Cette condamnation a été prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à la Haye.

Selon la justice ivoirienne, ce verdit a entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales. « Cela remet en cause la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI). Le processus électoral perd de sa crédibilité » a dénoncé Sébastien Dano Djédjé, un cadre du Parti des peuple africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Pour Kuibiert Coulibaly, le président de la CEI, l’institution qu’il dirige « ne s’acharne pas sur Laurent Gbagbo ». « Il y a une décision de justice qui n’est pas l’œuvre de la CEI. La CEI ne fait qu’exécuter ce que la loi dit » précise-t-il.

Parmi les personnalités politiques exclues figure certes Laurent Gbagbo mais aussi Soro Kigbafori Guillaume et Blé Goudé Charles. Pourtant, dans deux arrêts distincts des 15 et 25 septembre 2020, la Cour Africaine des Droits de l’homme et des peuples condamnait l’Etat de Côte d’Ivoire à surseoir aux condamnations judiciaires contre MM. Gbagbo Laurent et Soro Guillaume, et de les réintégrer sur la liste électorale.

« L’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) demande purement et simplement l’application de ces arrêts de la Cour Africaine des Droits de l’homme et des peuples en réintégrant ces personnes sur la liste électorale afin d’éviter d’autres crises sociopolitiques inutiles en Côte d’Ivoire, encore autour des élections » précise l’ONG de défense des droits de l’homme.

La Rédaction

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