Guillaume Soro condamné à 20 ans de prison
Le chef rebelle et ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire passé dans l’opposition après une brouille politique avec le président Alassane Ouattara a été condamné mardi à 20 ans de prison au terme de son procès à Abidjan la capitale économique ivoirienne.
Ni lui, ni ses avocats n’étaient présents à cette audience qui s’est tenue en dépit d’une décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples en date du 22 avril invitant la justice ivoirienne à renoncer à toute poursuite envers Guillaume Soro et de remettre en liberté 19 de ses proches, emprisonnés depuis quatre mois. Guillaume Soro a été condamné mardi à 20 ans de prison pour corruption, recel, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux lors de l’achat de sa résidence d’Abidjan en 2007, alors qu’il était Premier ministre d’un gouvernement d’union nationale.
Au-delà de cette condamnation, il est appelé à verser deux amendes. L’une d’un montant de 4,5 milliards FCFA puis une seconde de 2 milliards de FCFA en guise de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire. Sa maison sera par ailleurs confisquée. Les avocats de la défense parlent d’une parodie de justice à laquelle ils ont refusé de participer. « La Cour africaine des droits de l’Homme avait ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de revenir au statu quo ante. Cette audience ne doit pas avoir lieu. Si elle se tient, les magistrats en porteront la responsabilité », avait déclaré avant l’audience Me Affoussiatta Bamba-Lamine.
Je demeure candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Et je la gagnerai par la grâce de Dieu. Seul le peuple souverain décidera. pic.twitter.com/LTGitOHrVf
— Guillaume K. Soro (@SOROKGUILLAUME) April 28, 2020
Pour Guillaume Soro, cette condamnation ne saurait être un obstacle dans sa marche vers le fauteuil présidentiel. « Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai » a-t-il martelé sur son compte Twitter. Notons que M. Soro fait l’objet de poursuites depuis décembre 2019 pour une tentative présumée d’insurrection.
Ebony T. Christian