L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a temporairement interrompu l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le cadre d’un effort mondial pour trouver un remède au Covid-19. La décision qui se base sur une étude scientifique publiée dans la revue médicale The Lancet le 20 mai est remise en cause par le professeur Didier Raoult.
Professeur Didier Raoult, fervent promoteur du traitement à l’hydroxychloroquine associé à l’azithromycine contre le Covid-19 s’est fait entendre lundi lors de son point vidéo hebdomadaire sur les conclusions de l’étude. D’après les résultats des auteurs de l’article, le taux de mortalité du groupe témoin est de 9,3% à la fin de la période étudiée (environ un patient sur onze est mort), quand la chloroquine et l’hydroxychloroquine affichent respectivement des taux à 16,4% et à 18% (soit environ un malade sur six), l’association chloroquine/antibiotique s’élève à 22,2% et la combinaison hydroxychloroquine/antibiotique grimpe à 23% de décès (soit près d’un sur quatre). De même, les chercheurs ont constaté que les arythmies cardiaques étaient presque nulles dans le groupe témoin (0,3% des patients) contrairement aux différents « bras » de l’étude (entre 4,3% à 8,1% des malades).
Le patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) qualifie la démarche observationnelle « d’espèce de fantaisie complètement délirante ». « Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec les big data change ce que nous, nous avons vu ? » a-t-il réagi. « Si d’un coup, il suffisait qu’il y ait quelqu’un qui publie une bêtise dans la littérature pour que j’oublie tout ce qu’on a fait pendant deux mois et demi, c’est que je serai devenu fou […] Qui c’est qui se trompe ? C’est celui qui n’a pas vu les malades ou c’est ceux qui ont examiné les malades ? Ce n’est pas sérieux » a-t-il martelé.
Le conseil d’administration de l’OMS a pris la décision suite à l’étude publiée dans la revue médicale The Lancet le 20 mai qui a montré que le médicament augmentait le taux de mortalité chez les patients atteints de Covid-19. « Le groupe exécutif a mis en place une pause temporaire de l’usage hydroxychloroquine dans le cadre de l’essai de solidarité pendant que les données de sécurité sont examinées par le conseil de surveillance de la sécurité des données », a déclaré le Dr Tedros Ghebreyesus, directeur de l’OMS, aux journalistes lors d’un point de presse en ligne.
L’OMS a lancé il y a plus de deux mois des essais cliniques portant notamment sur l’hydroxychloroquine, baptisés « Solidarité », dans le but de trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Actuellement, « plus de 400 hôpitaux dans 35 pays recrutement activement des patients et près de 3.500 patients ont été recrutés dans 17 pays », a expliqué le patron de l’OMS.
L’hydroxycholoroquine a été présentée par le président américain Donald Trump et d’autres dirigeants comme un traitement possible pour le Covid-19. Professeur Didier Raoult indique pour sa part qu’il ne changera pas « de conviction parce que la réalité, je la connais ». Le patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) oppose 4000 patients traités aux extrapolations du Big Data.
Ebony T. Christian
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