En Afrique de l’Ouest, où la production de cacao s’étend aux dépens des forêts tropicales et où promouvoir la protection de la forêt représente un défi pour les gouvernements, deux partenaires mondiaux se sont associés pour explorer les solutions visant le développement le secteur du cacao tout en conservant la protection de la forêt. Le programme d’Appui à la préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest (PAPFor), financé par l’UE, et le programme pour la Biodiversité et le Développement à Faibles Émissions en Afrique de l’Ouest, financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international, sont des programmes régionaux mis en œuvre dans les paysages forestiers transfrontaliers en Afrique de l’Ouest.
Afin d’appuyer et d’améliorer la production durable de cacao parallèlement à la protection de ces forêts, et d’apporter le soutien nécessaire aux gouvernements et aux partenaires, les deux programmes ont organisé de concert un atelier sur l’état d’avancement des initiatives et des outils favorisant la coexistence de la conservation de la forêt et du développement d’une culture de cacao respectueuse de l’environnement en Afrique de l’Ouest.
L’atelier a réuni 80 participants issus d’institutions donatrices, de ministères de gouvernements, d’organisations de conservation et du secteur privé à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, des représentants de l’Union économique et monétaire (UEMOA), de l’Union du Fleuve Mano (UFM) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont également assisté à l’atelier.
Lors de la session d’ouverture, M. Jerry Yonmah, directeur technique de l’Autorité de développement forestier du Liberia (FDA), a souligné « Conformément à la réforme de la législation nationale en 2006, la FDA était requise, au titre de la Section 9, d’assurer la protection de 1,5 millions d’hectares de la forêt subsistant au Liberia. Pour cette raison, le Liberia a proposé que les zones forestières aient un statut d’aires protégées. Ces aires se situent surtout dans le sud-est et le sud-ouest du pays. Les aires protégées du sud-est sont directement menacées par le développement excessif du secteur du cacao ».
Dans ses remarques, M. Laurent Delahousse, Ambassadeur, Chef de délégation de l’Union européenne (UE) au Liberia, a déclaré, « L’UE accueille cette collaboration visant à créer une synergie avec des approches, des solutions et des actions complémentaires d’autres donateurs importants, tel l’USAID. L’UE intensifiera, à l’avenir, les opérations avec des partenaires privés animés du même esprit. Je suis aussi heureux de voir que nous encourageons enfin une approche pluridisciplinaire pour la conservation. Nous avons cherché à internaliser et intégrer la conservation et les préoccupations en matière de changements climatiques au secteur agricole et nous continuerons à le faire ».
Conrado Garcia, Responsable des ressources naturelles, USAID Liberia, a dit, « Il est important d’attirer la participation du secteur privé pour former des partenariats tandis que nous espérons aboutir à la coexistence durable du cacao dans la forêt et la conservation de celle-ci. Nous devons chercher des méthodes durables à long terme veillant à harmoniser le cacao, la foresterie, la biodiversité et les changements climatiques. L’USAID a investi au Liberia ainsi que dans la région »
L’atelier était particulièrement opportun puisque que l’UE a récemment adopté une nouvelle loi, législation pour lutter contre la déforestation, qui établit des normes précises à respecter pour le cacao qui sera vendu dans l’Union européenne. Il est aussi conforme à l’appel de la CEDEAO, appuyé par l’USAID, pour une réponse mondiale ambitieuse à la situation critique de la biodiversité, et s’inscrit dans la déclaration d’Abuja d’octobre 2022. Ces engagements déterminaient des domaines d’intervention stratégiques essentiels visant la lutte contre la perte de biodiversité, la restauration des écosystèmes et la réalisation de la part des pays de la CEDEAO de leur contribution à la désignation de 30 % de zones terrestres et océaniques comme zones protégées à l’échelle mondiale d’ici à 2030.
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