La Côte d’Ivoire ferme ses frontières aux touristes
La Côte d’Ivoire a rejoint les groupes des pays africains qui ont temporairement interdit l’accès à leur territoire national aux touristes et autres visiteurs étrangers notamment les pays durement touchés par la pandémie de coronavirus.
Dans un communiqué publié lundi, les autorités ivoiriennes ont déclaré que l’interdiction ne s’applique qu’aux pays qui ont plus de 100 cas confirmés. Ce qui inclut les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la plupart des pays européens. Pendant les 15 prochains jours, seuls les ressortissants ivoiriens et les résidents permanents dans pays seront autorisés à entrer de l’étranger après une quarantaine obligatoire de deux semaines à leur arrivée.
Le conseil national de sécurité exceptionnel consacré au coronavirus et présidé par le président Alassane Ouattara a également ordonné la fermeture de toutes les écoles et universités à partir de mardi pour une période de 30 jours. Les boîtes de nuit, lieux de divertissement, fermeront à partir de minuit le mercredi pendant 15 jours, sous réserve d’un réexamen.
Les rassemblements de plus de 50 personnes, ainsi que les manifestations sportives et culturelles, ont également été interdits pendant 15 jours minimum à partir de minuit le mercredi. Les autorités vont aussi ouvrir des centres pour les mises en quarantaine des cas suspects et ont décidé de réactiver les Comités départementaux de lutte contre les épidémies.
Par ailleurs, le secrétaire général du gouvernement, Patrick Achi, à l’issue du conseil national de sécurité a fait le point sur l’épidémie. Un nouveau cas a été confirmé, portant le total à 6 cas confirmés depuis le 12 mars, tous à Abidjan. Mais le premier patient est désormais guéri. Il y a eu quatre cas importés de la France ou de l’Italie et deux contaminations secondaires.
Dans le communiqué, le président ivoirien Alassane Ouattara exhorte les 26 millions d’habitants de la Côte d’Ivoire « à la responsabilité et au strict respect des mesures de santé publique » et « invite les autorités traditionnelles et chefs religieux » à s’impliquer dans le but « d’endiguer la propagation » du virus.
Traoré Bakhary