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La Côte d’Ivoire va se doter d’une centrale solaire flottante

La construction de la première centrale solaire flottante d’Afrique aura lieu en Côte d’Ivoire. L’annonce a été faite par le ministère ivoirien de l’Energie, qui veut augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays.

La production d’électricité ivoirienne estimée à 2.000 MW est assurée à hauteur de 75% par l’énergie thermique et le reste provient des barrages hydroélectriques. Le pays a produit à peine un mégawatt d’énergie solaire en 2018. La Côte d’Ivoire, leader dans le secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest, est cependant en retard dans les énergies renouvelables, l’hydroélectrique mis à part. Le pays veut donc faire passer les énergies renouvelables à 11% de son mix énergétique d’ici à 2020, puis à 16% en 2030. Ce nouveau projet d’une valeur de 80 millions d’euros s’inscrit dans cette dynamique.

La centrale sera financée par un prêt de l’Agence française de développement (AFD), avec qui le gouvernement ivoirien a signé une convention pour une « coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable » le 29 novembre dernier. Selon Thierry Tanoh, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, les installations de la future centrale flottante se verront sur des plans d’eau.

Avec un réseau de 5.000 km de lignes à haute tension et d’une puissance installée de 2.200 mégawatts, la Côte d’Ivoire ambitionne d’atteindre la barre des 4.000 MW de production électrique en 2020 et 6.600 MW en 2030 grâce à un programme de développement de son réseau. Bien entendu, les énergies renouvelables auront une place de choix dans ce plan de développement.

Déjà, plusieurs projets sont en préparation, comme la construction de plusieurs centrales à biomasse Biokala, développées par le groupe agro-industriel ivoirien SIFCA et le français EDF. Ces centrales doivent être alimentées par les résidus de palmiers à huile du groupe SIFCA. A cela s’ajoute le projet de centrale solaire qui verra le jour grâce à l’appui de la République Fédérale d’Allemagne.

Ebony T. Christian