La CPI se prononce sur la libération de Gbagbo mardi
La Cour pénale internationale (CPI) a indiqué sur son site internet qu’elle se prononcera mardi 15 janvier sur la demande d’acquittement et de mise en liberté provisoire de l’ancien président de la Côte d’Ivoire.
Laurent Gbagbo est jugé pour des crimes contre l’humanité par la CPI et plusieurs demandes de liberté provisoire introduite par ses avocats ont été rejetées. « La CPI rendra ses décisions sur les demandes de mise en liberté provisoire et les demandes d’acquittement le 15 janvier 2019 », a déclaré la Cour mercredi dans un communiqué. Laurent Gbagbo âgé de 73 ans est en détention à La Haye depuis sept ans. Il est entré dans l’histoire en tant que premier ancien chef d’Etat à avoir été remis à la Cour. Il est jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
Laurent Gbagbo était la victime et non le bourreau (avocats)
Laurent Gbagbo est accusé, ainsi que Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à l’ancien président, de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Tous deux ont plaidé non coupable depuis le début de leur procès. Après plus de deux ans, les avocats des deux hommes ont demandé un non-lieu total en octobre dernier, estimant « insuffisants » les éléments de l’accusation pour prouver les charges « au-delà de tout doute raisonnable ».
La défense a affirmé en novembre que le procès reposait sur une « déformation de l’histoire de la Côte d’Ivoire » et que les procureurs avaient déformé les faits concernant les violences dans le pays. Les avocats ont déposé une demande distincte demandant la libération sous caution si le procès devait se poursuivre. Lors d’une audience sur cette demande en décembre, ils ont argué que l’ancien président, « âgé et fragile », ne poserait aucun risque de fuite. Les juges de la CPI ont rejeté en avril une autre demande de mise en liberté sous caution de Laurent Gbagbo, qui a été remis à la Cour en 2011.
Ebony T. Christian