Politique

La POECI s’inquiète d’un environnement politique précaire

La POECI a exhorté, vendredi 29 mars à l’occasion de la présentation à Abidjan du bilan de l’observation des processus électoraux de 2018, le gouvernement « à poursuivre le dialogue » avec les différents acteurs sur la réforme du cadre électoral en vue d’élections transparentes et apaisées en 2020.

La Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) livre son constat après avoir suivi le déroulement des élections sénatoriales, la révision de la liste électorale (RLE) et les élections locales (municipales et régionales) en 2018.

« Les différents scrutins et opération d’enrôlement se sont déroulés dans un contexte de cristallisation du climat politique, d’absence de pluralité des candidatures du fait du refus de l’opposition d’y participer et de contestation de la Commission électorale indépendante », a relevé le secrétariat général du Conseil d’administration de la POECI, Pierre Adjoumani.

« Les pertes en vies humaines et la destruction des biens publics et privés sont venues rappeler la précarité de l’environnement sociopolitique et la persistance des tensions entre les acteurs politiques », a-t-il ajouté.

L’organisation invite le gouvernement à « poursuivre » les discussions dans un « cadre tripartite » pour la réforme du code électoral et la mise en place d’une Commission Electorale Indépendante (CEI) « consensuelle, indépendante et impartiale pour des processus électoraux futures apaisés et transparents ». Ce cadre de dialogue réunira le gouvernement, les partis politiques et la société civile.

Bamba Sindou, Coordonnateur général de la POECI, a pour sa part préconisé la clarification du mode opératoire des élections afin d’éviter par exemple le débat suscité sur l’utilisation ou non des stickers lors des élections locales en décembre dernier. Ainsi que la facilitation de l’obtention des documents administratifs pour favoriser la participation des citoyens au processus électoral.

« Concernant les documents administratifs, pour nous, l’idéal est que le gouvernement s’engage à faire des opérations gratuites comme en 2009-2010. Mais si on n’obtient pas la gratuité, il faut une réduction des coûts pour permettre aux Ivoiriens de renouveler leurs pièces d’identité ou pour que ceux qui ne l’ont pas puissent faire leur demande », plaide-t-il.

La POECI souhaite également une réforme de la loi électorale afin que le délai de publication des résultats provisoires par la CEI soit réduit de cinq à trois jours. L’organisation plaide aussi pour que le chef de l’État nomme les sénateurs restant afin de faire fonctionner les deux chambres du parlement.

Traoré Bakary

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